ParJosĂ©phine BindĂ© ‱ le 16 mai 2018. Chaque mois, Beaux Arts dĂ©livre la leçon d’un artiste et vous initie aux secrets de la crĂ©ation. Pour ce troisiĂšme Ă©pisode, place au pointilleux Paul Signac, thĂ©oricien du nĂ©o-impressionnisme initiĂ© par Georges Seurat : une peinture faite de minuscules pointes de couleur juxtaposĂ©es avec une Largent ne fait pas mal non plus. DĂ©couvrez neuf des plus cĂ©lĂšbres faussaires d'art de l'histoire occidentale. Artistes de la falsification. Mark Landis (nĂ© en 1955) Michelangelo Buonarotti (1475-1564) Icilio Federico Joni (1866-1946) William Sykes (18Ăšme siĂšcle) Han van Meegeren (1889-1947) Tom Keating (1917-1984) Unetradition d’échange pictural. À Delft, ville de la faĂŻence et berceau de la maison d’Orange – souverains des Pays-Bas –, un jeune peintre, Johannes Vermeer (1632-1675), fils VermeerEt Les Maitres De La Peinture De Genre Ă  prix bas ⛄ Neuf et occasion Promos et prix rĂ©duits allĂ©chants 5% remboursĂ©s minimum sur votre commande ! LemĂȘme paradoxe se retrouve ailleurs, par exemple sur la grande portiĂšre qui s'entrouvre au premier pian de l'Art de la peinture : bien qu'elle soit en demi-jour, le pinceau de Vermeer a laissĂ© pleuvoir sur la tapisserie un nombre Lesgrands romanciers du XIXe et du dĂ©but du XXe siĂšcle, notamment Balzac, Stendhal, les frĂšres Goncourt, Zola, Maupassant et Proust, ont en commun un intĂ©rĂȘt passionnĂ© pour la peinture, intĂ©rĂȘt qui les a tous amenĂ©s Ă  inventer de nombreux personnages de peintres, incitĂ©s Ă  regarder et Ă  Ă©crire en peintres et souvent Ă  se transformer en critiques d’art. Balzac aurait nNfyB. Un avis Ă©clairant de Daniel Arasse; histoires de peintures La jeune fille Ă  la Perle, la DentelliĂšre peuvent faire Ă©voquer la silencieuse puissance de la peinture selon le mot de Delacroix. On a dit que la peinture de Vermeer Ă©tait rĂ©aliste, mais il s’agit plutĂŽt d’une peinture de la rĂ©alitĂ©. Courbet illustre plus le rĂ©alisme. Vermeer est considĂ©rĂ© aujourd’hui comme le plus grand peintre hollandais avec Rembrandt. De fait il Ă©tait trĂšs cĂ©lĂšbre de son temps, recevait des visites d’amateurs Ă©trangers et donc l’idĂ©e du gĂ©nie mĂ©connu est totalement fausse. Il meurt pauvre sans aucun doute mais surtout en raison de la baisse des revenus des terres de sa belle-mĂšre, car il ne peint pas pour vendre, sa production reste stable tout au long de sa vie d’artiste, environ trois Ă  quatre tableaux par an, ses tableaux sont en dĂ©pĂŽt Ă  l’extĂ©rieur de son atelier. Vermeer est un catholique convaincu, vivant Ă  Delft, dans le coin des papistes », minoritaire dans ce pays protestant. Il travaillait avec une camera obscura » en usage Ă  l’époque, mais en l’utilisant de maniĂšre dĂ©placĂ©e une chambre noire mal rĂ©glĂ©e avec des gouttes de diffusion lumineuse, formant des taches de lumiĂšre sur une surface brillante et rĂ©flĂ©chissante. On a parlĂ© de son pointillisme mais ces taches apparaissent plutĂŽt sur des surfaces non rĂ©flĂ©chissantes comme la mie de main sur le tableau de la LaitiĂšre. Donc pas de rĂ©alisme ! Vermeer est un peintre profondĂ©ment rĂ©flĂ©chi. Il peint flou avec des pinceaux trĂšs fins, ce qui peut paraĂźtre curieux et il interpose des obstacles entre le spectateur et la figure qu’il reprĂ©sente. Pourtant ses thĂšmes sont trĂšs courants pour l’époque , il ne se distingue pas par l’originalitĂ© des sujets mais la façon de les traiter. Il peint des scĂšnes d’intĂ©rieur , jamais l’extĂ©rieur Ă  de rares exceptions prĂšs, le spectateur est invitĂ© dans le dedans du dedans, c’est Ă  dire l’intime dans le privĂ©. Mais cette intimitĂ© semble inatteignable , bien que trĂšs proche, selon des constructions de perspective propres Ă  Vermeer la ligne de perspective est proche du niveau de l’Ɠil des figures peintes , mais toujours plus bas. Nous nous retrouvons trĂšs prĂšs du regard du personnage mais nous ne le partageons pas. Sur la DentelliĂšre seul le fil est d’une extrĂȘme nettetĂ©, tout le reste est flou. Nous regardons l’ouvrage mais pas ce qu’elle voit , nous ne voyons pas la dentelle qui est pourtant l’objet du tableau en Hollande du XVIIe siĂšcle. Nous sommes exclus du secret du personnage, seul le tableau en est le dĂ©positaire. Sur la Liseuse, les obstacles sont reprĂ©sentĂ©s par une table au premier plan, avec un tapis et un panier de fruits. Un rideau vert , sujet assez courant pour l’époque, peint par Vermeer en modifiant sa composition pour cacher un tableau accrochĂ© au mur, rideau tirĂ© jusqu’au point de fuite de la construction gĂ©omĂ©trique. Nous voyons donc du cachĂ©. Sur l’Atelier du peintre qu’il nommait lui-mĂȘme l’Art de la peinture, est reprĂ©sentĂ© un peintre vu de dos devant une carte gĂ©ographique , en train de peindre une allĂ©gorie de l’Histoire. Peinture classique, peinture d’histoire et peinture de connaissances dĂ©montrĂ©es. Ce tableau , Vermeer ne l’a jamais montrĂ© Ă  personne, il ne l’a pas vendu. On y voit un peintre peignant son modĂšle, vu de dos. CuriositĂ©s dans l’observation il en est Ă  l’esquisse, il utilise un appuie-main. Or Vermeer ne faisait jamais d’esquisses prĂ©paratoires, et l’appuie main n’est pas utile Ă  cette Ă©tape. En outre il est habillĂ© avec des vĂȘtements passĂ©s de mode au moins quarante ans plus tĂŽt. La carte gĂ©ographique est magnifique mais illisible en raison de son Ă©clairage. L’aspect lumineux des choses est un paradoxe magnifique , la peinture Ă©blouit les connaissances de ce qu’elle montre. C’est la mĂ©taphysique de la lumiĂšre, l’expression d’une lumiĂšre spirituelle qui rejoint sa foi catholique. La peinture a la possibilitĂ© d’incarner quelque chose, et c’est sans doute lĂ , la clĂ© du mystĂšre de Vermeer. Bien qu'existe une philosophie de l'art, art et philosophie ne s'accordent pas d'emblĂ©e, et semblent souffrir d'un certain strabisme l'un regarde vers la beautĂ©, l'autre vers la vĂ©ritĂ©. Cependant, la beautĂ©, selon Platon du moins, dit quelque chose de la vĂ©ritĂ©, et la vĂ©ritĂ© a l'Ă©clat de la beautĂ©. Si bien qu'il n'est pas insensĂ© de postuler que ce qui fonctionne par percepts peinture, littĂ©rature ou affects musique, pour utiliser le vocabulaire deleuzien, a quelques correspondances» avec ce qui fabrique des concepts philosophie.Mais correspondance en quel sens ? On peut songer Ă  celui que, dans un poĂšme Ă©ponyme des Fleurs du mal, lui a donnĂ© Baudelaire, selon lequel le monde serait un symbole sensible et sensuel, perpĂ©tuellement Ă  dĂ©chiffrer», Ă  savoir le lien profond et parfois invisible unissant d'une part l'IdĂ©e et la Nature» et, d'autre part, les diverses sensations entre elles puisque les parfums, les couleurs et les sons se rĂ©pondent ». Ou l'entendre simplement comme relations que les arts ont entre eux, justifiant par exemple qu'on veuille mettre en musique un poĂšme. Ou bien encore comme Ă©coute» que certains philosophes ont prĂȘtĂ©e Ă  des artistes pour saisir ce qui, dans leurs Ɠuvres, correspondait» Ă  leurs thĂšses Deleuze et Bacon, Merleau-Ponty et CĂ©zanne, Michel Henry et Kandinsky
.PhĂ©nomĂ©nologie du sentir»Professeur Ă  l'universitĂ© de Poitiers, Philippe Grosos rappelle ces diverses acceptions de correspondance» afin, par contraste, de mettre en relief le sens particulier qu'il lui donne, et qui doit s'appliquer au et» du titre de son livre, l'Artiste et le Philosophe, oĂč sont convoquĂ©s Georges de La Tour et Pascal, Fra Angelico et Thomas d'Aquin, Alberto Giacometti et Henri Maldiney, Liszt et Schelling, Fragonard et Diderot
 L'ouvrage cherche Ă  Ă©tablir une phĂ©nomĂ©nologie des correspondances esthĂ©tiques». Il ne relĂšve cependant pas de
 l'esthĂ©tique, au sens de la philosophie de l'art, mais, vraiment, de la phĂ©nomĂ©nologie, qui, depuis Husserl, se veut un savoir rigoureux», tenant Ă  l'effort pour accĂ©der Ă  l'essence des phĂ©nomĂšnes qu'elle dĂ©crit, et, par lĂ , Ă  leur vĂ©rité». Son propos sera donc de dĂ©gager l'intime d'une pensĂ©e», son essence justement, et voir si elle peut entrer en correspondance avec le cƓur mĂȘme, le nƓud d'intelligibilitĂ© d'une Ɠuvre artistique», au sens oĂč l'une et l'autre, sans s'ĂȘtre concertĂ©es», participeraient d'une intuition commune».Cette communauté» ne peut pas se rĂ©aliser sur le terrain des idĂ©es, car une Ɠuvre d'art [
] n'est pas affaire de concepts mais de mise en forme», ni sur celui de l'esthĂ©tique, dans le sens habituel qui l'attache Ă  la beautĂ© artistique, car la philosophie ne s'y rĂ©duit pas. La correspondance d'une Ɠuvre Ă  l'autre, contemporaines ou Ă©loignĂ©es dans le temps, ne peut se rencontrer que lĂ  oĂč se dĂ©ploie une communautĂ© similaire d'expĂ©riences, d'Ă©preuves, de traversĂ©es dans l'existence» - si toutefois on admet que l'artiste comme le philosophe engagent leur existence dans leur Ɠuvre». Il ne s'agit pas, bien entendu, de rechercher des croisements» biographiques entre tel artiste ou tel philosophe, Fragonard et Diderot par exemple. L'existence» dont parle Grosos renvoie plutĂŽt Ă  ce qu'on peut nommer, avec Heidegger, des existentiaux, c'est-Ă -dire des catĂ©gories structurant la façon qu'a l'existant d'ĂȘtre au monde», dans la mesure oĂč y sont engagĂ©s tous les modes selon lesquels l'homme manifeste sa prĂ©sence, sa sensibilitĂ© comme son intelligence».DĂšs lors, il faut couper de l'esthĂ©tique» le vecteur qui la conduit Ă  une thĂ©orie des beaux arts», pour lui faire retrouver son sens originel aisthesis = sensation et la connecter Ă  une phĂ©nomĂ©nologie du sentir», oĂč sentir ne sera pas rĂ©ductible Ă  Ă©prouver, avoir des sensations, mais reconductible Ă  la modalitĂ© premiĂšre» de notre accĂšs au monde et aux autres. Aussi, mettre en Ă©vidence des correspondances esthĂ©tiques, non seulement entre des pensĂ©es et des Ɠuvres d'art, mais par lĂ  plus encore entre des philosophes et des artistes», revient-il Ă  se demander, dans les deux cas, comment les unes et les autres se donnent Ă  nous, c'est-Ă -dire Ă  la pensĂ©e comme au regard, voire Ă  l'Ă©coute».Grosos rend hommage Ă  Michel Serres, lequel, dans le troisiĂšme des cinq tomes de HermĂšs, avait dĂ©jĂ  parlĂ© d'invariants», qui Ɠuvrent en sous-main Ă  la constitution de pensĂ©es philosophiques comme d'Ɠuvres picturales», et font voir comment le peintre Vermeer, La Tour ou Turner traduit l'intuition du savant Descartes, Pascal, Carnot, et non l'inverse, en se rĂ©fĂ©rant Ă  un paradigme commun». Mais entre l'idĂ©e de traduction» chĂšre Ă  Serres et celle de correspondance esthĂ©tique» que propose l'Artiste et le Philosophe, il y a une rĂ©elle diffĂ©rence, que Grosos fait saisir par cinq Ă©tudes de cas» - en commençant par celui de Georges de La Tour 1593-1652 et Blaise Pascal 1620-1662. Si on passe mais Grosos ne le fait pas sur ce qu'elle doit au Caravage, on note que la production artistique de La Tour laisse voir deux genres, deux motifs et deux modalitĂ©s de peinture» les genres sont ceux du laĂŻque et du sacré», les motifs ceux du divertissement et de l'Ă©dification» et les modalitĂ©s celles du diurne et du nocturne». Ce qui exprime par exemple le divertissement, c'est le jeu, le fait de jouer, qui est trĂšs sĂ©rieux, dans la mesure oĂč il apparaĂźt comme un existential», une catĂ©gorie fondamentale de l'existence humaine». Aussi les Ɠuvres que La Tour consacre au jeu - aux joueurs de cartes, tels le Tricheur Ă  l'as de carreau ou le Tricheur Ă  l'as de trĂšfle, et aux joueurs de vielle, le Vielleur au chien, le Vielleur au chapeau, le Vielleur Ă  la sacoche
 - ne montrent-elles rien de divertissant, mais exhibent plutĂŽt la misĂšre du monde» Les joueurs de cartes trichent, et les musiciens qui ne sont pas des angelots de cour mais de pauvres hĂšres, apparaissent misĂ©reux, et parfois, qu'ils soient voyants ou aveugles, filous ou naĂŻfs, se battent entre eux.» Dans la Diseuse de bonne aventure, un jeune homme tend sa main Ă  une vieille femme qui le divertit, pendant que trois jeunes coquines s'affairent Ă  le dĂ©trousser». Il en va de mĂȘme dans les tableaux qui reprĂ©sentent le contraire du divertissement - le Paiement des taxes, les Mangeurs de pois, la Femme Ă  la puce le nu le moins Ă©rotique qui puisse ĂȘtre», le Souffleur Ă  la lampe - dans lesquels l'affairement», dans sa quotidiennetĂ© laĂŻque», est toujours pĂ©nible, banal ou ennuyeux».Certes, une large part de l'Ɠuvre du peintre lorrain, d'inspiration plus religieuse, a pour vocation de nous soustraire Ă  l'Ă©garement du monde» et est tournĂ©e vers l'Ă©dification - mĂȘme si, dans la sĂ©rie de ses portraits, il y a saint Thomas qui doute de la rĂ©surrection, saint Pierre qui renie le Christ, ou saint Jude, patron des causes dĂ©sespĂ©rĂ©es». Mais tout y est en clair-obscur, Ă  la fois diurne et nocturne, visible et invisible, comme si le divin lui-mĂȘme ne se manifestait que dans l'ambiguĂŻtĂ©, une prĂ©sence qui ne s'atteste qu'en se dissimulant, qui ne se cache que pour se laisser deviner», comme si l'homme Ă©tait toujours attirĂ© par ce qui l'abat et aimantĂ© par ce qui l'Ă©lĂšve, dĂ©chirĂ© entre la vanitĂ© du monde dans lequel il est pris et les conditions du salut dont il est Ă©pris. Tel est l'existantial» que rĂ©vĂšle la peinture de La Tour c'est entre la chute et l'Ă©lĂ©vation que se dĂ©ploie l'existence humaine. Or, Blaise Pascal exprime en pensĂ©e exactement la mĂȘme chose que ce qu'en chiaroscuro donne Ă  voir le peintre S'il n'y avait point d'obscuritĂ©, l'homme ne sentirait point sa corruption ; s'il n'y avait point de lumiĂšre, l'homme n'espĂ©rerait point de remĂšde. Ainsi il est non seulement juste, mais utile pour nous que Dieu soit cachĂ© en partie, et dĂ©couvert en partie, puisqu'il est Ă©galement dangereux Ă  l'homme de connaĂźtre Dieu sans connaĂźtre sa misĂšre, et de connaĂźtre sa misĂšre sans connaĂźtre Dieu.» VoilĂ , Ă  propos de la chute et de l'Ă©lĂ©vation, un exemple de correspondance esthĂ©tique» entre le philosophe et l'artiste. Grosos en cite d'autres, qui rapprochent la pensĂ©e phĂ©nomĂ©nologique de Maldiney et les sculptures filiformes de Giacometti, la thĂ©ologie de saint Thomas et l'art de Fra Angelico, ou encore la philosophie de Schelling et la musique de Franz Liszt, inscrites, Ă  partir de la commune gĂ©nialitĂ© prĂ©coce» de leurs auteurs, dans une double dimension d'affirmation puis d'effacement du Moi».Être vivant»L'Artiste et le Philosophe analyse en profondeur cinq exemples de correspondance esthĂ©tique». En ce sens il est assez modeste, et a raison d'inciter les philosophes Ă  chercher d'autres rapprochements, afin de graver dans le marbre ce qui est ici esquissĂ© d'une belle plume. Mais la visĂ©e du livre est trĂšs ambitieuse, car si la notion de correspondance esthĂ©tique» Ă©tait confortĂ©e dans sa pertinence, elle produirait un rĂ©el renouvellement autant dans l'approche de l'Ɠuvre d'art que dans l'Ă©criture philosophique». Qu'on ne s'y trompe pas, en effet c'est la notion mĂȘme d'esthĂ©tique qui est mise Ă  la question, sinon au bĂ»cher. Kierkegaard l'avait pressenti, qui en avait fait un stade» sur le chemin de la vie, prĂ©cĂ©dant le stade Ă©thique et le stade religieux. Et Nietzsche avait vu que la question de l'apprĂ©ciation des formes de l'art ne peut ĂȘtre qu'intimement solidaire d'une façon d'ĂȘtre en rapport Ă  la vie, en un mot d'ĂȘtre vivant». Mes objections contre la musique de Wagner sont d'ordre physiologique pourquoi chercher encore Ă  les travestir sous des formules esthĂ©tiques ?» ce que, au-delĂ  d’eux, rĂ©affirme en un sens nouveau Philippe Grosos l’esthĂ©tique tient Ă  l’existence, Ă  la façon pour le vivant d’ĂȘtre au monde - et non Ă  la beautĂ©. Mais pour parvenir Ă  rapporter l’art Ă  la vie, il faut que cette esthĂ©tique-lĂ  remplace ou dĂ©baptise l’autre l’analyse intellectuelle des Ɠuvres, soit la philosophie et l’histoire de l’art. Mince affaire ! Sortir PubliĂ© le 21/02/17 mis Ă  jour le 08/12/20 Partager Son destin est aussi mythique que ses toiles. Pourtant, l'artiste nĂ©erlandais n'Ă©tait pas forcĂ©ment celui que l'on aime raconter. Au Louvre, son histoire incarne surtout l'invention d'un peintre moderne. L’art adore se raconter des histoires. Surtout celles qui arrivent sans vraiment s’expliquer. Pourquoi Vincent Van Gogh se coupe-t-il l’oreille au beau milieu d’un champ de blĂ© ? Pourquoi la vie de Vermeer semble ĂȘtre une bulle de savon, qui apparaĂźt, s'Ă©lĂšve et disparaĂźt Ă  la vue ? CriblĂ© de dettes, pĂšre de dix enfants, marchand de tableaux, comme son propre pĂšre qui possĂ©dait une auberge dans la petite ville de Delft, le Hollandais Johannes Van der Meer, dit Vermeer, meurt en 1675 Ă  l’ñge de 43 ans. On l’enterre dans l'indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale. SauvĂ© de l'oubli Deux siĂšcles plus tard, Ă  la fin XIXe siĂšcle, l’historien de l’art ThĂ©ophile ThorĂ© Ă©voque, dans un guide sur l’art hollandais dans lequel Rembrandt Ă©crase tout, un petit maitre rĂ©gional, illustre inconnu » gisant dans l’oubli, mais dont le musĂ©e Mauritshuis de La Haye conserve une petite toile Ă  voir absolument, Vue de Delft. Ciel de perle ; reflets d’eau qui boit tout en Ă©cho. PiquĂ© par la curiositĂ©, ThorĂ© mĂšne une enquĂȘte digne de Columbo, suppute partout, cherche sans relĂąche, muni du catalogue de vente aux enchĂšres publiques de 1696 dans lequel figure vingt et un tableaux de l’artiste. Il piste dans toute l’Europe les collections privĂ©s et publiques. Il localise cinq tableaux, dont L’Astronome et la dĂ©sormais cĂ©lĂšbre DentelliĂšre au visage de lait, qui magnifient la lumiĂšre et le silence.. Une passion nĂ©e au XXe siĂšcle En cela, Vermeer est une invention du XXe siĂšcle, pĂ©riode fracassĂ©e par la guerre et qui a tant besoin de paix. On s’emballe pour le geste suspendu d’une femme au collier Ă  l’orĂ©e d’une fenĂȘtre. On veut de la lumiĂšre, on aspire Ă  la sĂ©rĂ©nitĂ©. Dans le mĂȘme ordre d'idĂ©e, on redĂ©couvrira en 1915, les visages rĂȘveurs Ă©clairĂ©s de flamme de bougies du peintre lorrain Georges de la Tour, hĂ©ritier du Caravage, et lui aussi complĂštement oubliĂ©. Delft, l'autre perle du Nord On a tellement envie d'aimer Vermeer qu'on en dĂ©forme la rĂ©alitĂ©. On sait que la renommĂ©e arrange le rĂ©cit. Elle raconte un artiste isolĂ©, au geste lent, Ă  la production rare, et les mains habiles plus liĂ©s de mystĂšre que de on sait peu de choses sur Vermeer, mais suffisamment pour contrarier la lĂ©gende. Sur sa prĂ©tendue solitude, par exemple, on sait que dĂšs sa formation de peintre, il est reçu, en 1663, Ă  la guilde de Saint-Luc qui fĂ©dĂšre les artistes de sa ville. Il en sera mĂȘme Ă©lu prĂ©sident un peu plus tard. Signe d'une popularitĂ© un peu oubliĂ©e par l'histoire. Vermeer eĂ»t mĂȘme droit Ă  un poĂšme d'un admirateur, un quatrain d’hommage le dĂ©signant comme le digne successeur de Carel Fabritius, Ă©lĂšve de Rembrandt mort Ă  34 ans et peintre Ă  succĂšs de son vivant. Johannes Vermeer, La DentelliĂšre, vers 1669-1670. Huile sur toile marouflĂ©e sur panneau. © RMN-Grand Palais musĂ©e du Louvre / GĂ©rard Blot La vĂ©ritĂ© sur le mythe C’est pour dĂ©nier cette affabulation d’un Vermeer peintre obscur oubliĂ© de tous que le Louvre rĂ©unit dans son exposition une large palette de peintres actifs Ă  partir de 1650 dans les villes de Delft, Leyde, Amsterdam, Haarlem et tous les citĂ©s en canaux. Une fine Ă©quipe que l'on appelait en son temps la bande des modernes », ces peintres trousseurs de scĂšnes intimes, rivĂ©s Ă  l’opulence de clients fans de bulbes de tulipes et de peinture de Ă©tait l’un d’eux, il Ă©tait pleinement de son temps. Sa peinture converse Ă  distance. Elle emprunte et se laisse influencer. Se teinte d’une union de gĂ©nĂ©ration, d’opportunismes tus, de valeurs, de thĂšmes communs. Elle se lie Ă  celle son compatriote Pieter de Hooch qui peint, comme lui, une peseuse d’or ; elle partage la minutie ahurissante d’un Gerard Dou dans la dentelle ou le marbre ; ou reprend le thĂšme galant de jeunes femmes lisant une lettre d’amour Ă  l’orĂ©e d’une fenĂȘtre de Gabriel Metsu. Petit miracle Ne nous y trompons pas, Vermeer a une capacitĂ© unique Ă  Ă©purer, prĂ©lever, concentrer. Petit miracle de la raretĂ©. Il sublime les jeux de regards, caresse du pinceau le grain de la peau. Passe un temps dingue sur la mousse d’une couleur qui frissonne dans un coin du tableau. Artisan pas bavard, certes, il calcule tout, accords et distances des compostions, petit ballet des mains, symboles des objets usuels, vertige des enfilades intĂ©rieures. Mais laisse perler partout, une ambiance fragile et fugace. Johannes Vermeer, Femme Ă  la balance, vers 1664. Huile sur toile. © Washington, National Gallery of Art Comme le dit Blaise Ducos, commissaire de l’exposition Ce que montre l’exposition c’est que Vermeer n’est pas toujours l’initiateur de ces scĂšnes de genre raffinĂ©es et Ă©lĂ©gantes. Il intervient plutĂŽt en fin de chaĂźne, il est celui qui rĂ©agit, transforme par soustraction, par Ă©puration. Et tout ce qu’il enlĂšve, il le remplace par de la lumiĂšre et de l’espace — qui sont les vrais sujets de sa peinture
 » A lire Catalogue, coĂ©dition musĂ©e du Louvre et Somogy Ă©dition, 449 pages, 39 euros. Vermeer MusĂ©e du Louvre Louvre Partager Contribuer Sur le mĂȘme thĂšme A mes dĂ©buts, j’ai eu beaucoup de mal Ă  faire de beaux fondus Ă  l’acrylique. C’est d’ailleurs ce qui m’a fait passer Ă  la peinture Ă  l’huile Ă  un moment donnĂ©. 🙂 Mais pourquoi est-ce plus difficile de faire un dĂ©gradĂ© de couleurs Ă  la peinture acrylique qu’à l’huile? Et bien parce qu’une des caractĂ©ristiques de la peinture acrylique est qu’elle sĂšche trĂšs vite. Or pour faire un dĂ©gradĂ©, il faut fondre les couleurs l’une avec l’autre de maniĂšre graduelle. Si les deux sĂšchent, elles ne peuvent se mĂ©langer! Vous voyez le problĂšme? Il faut une bonne maĂźtrise de la technique pour garantir une rapiditĂ© d’exĂ©cution et donc un beau dĂ©gradĂ© de couleurs! 😀 Au programme 1 Introduction au DĂ©finition2 Les facteurs de rĂ©ussite d’un beau dĂ©gradĂ© Ă  la peinture acrylique3 DiffĂ©rentes orientations pour votre dĂ©gradĂ© Ă  la peinture acrylique4 3 mĂ©thodes pour faire un beau dĂ©gradĂ© Ă  la peinture MĂ©thode 1 Technique du dĂ©gradĂ© humide sur humide » PrĂ©sentation de la mĂ©thode DĂ©gradĂ© humide sur humide » SANS retardateur de AVEC retardateur de La mĂ©thode 1 pas Ă  MĂ©thode 2 Technique du dĂ©gradĂ© humide sur sec » PrĂ©sentation de la mĂ©thode DĂ©gradĂ© humide sur sec » La mĂ©thode 2 MĂ©thode 3 Technique des glacis PrĂ©sentation de la DĂ©gradĂ© par AVEC ou SANS mĂ©dium pour La mĂ©thode 3 pas-Ă -pas5 Avantages et inconvĂ©nients des 3 mĂ©thodes Introduction au dĂ©gradĂ© Mais, qu’appelle-t-on un dĂ©gradĂ© » exactement? La technique est relativement simple dans les faits et nĂ©cessite peu de matĂ©riel. Cependant, elle n’est pas Ă©vidente Ă  maĂźtriser parfaitement et vous demandera quelques entraĂźnements. L’objectif de cet article est de vous familiariser avec les 3 mĂ©thodes principales pour faire un dĂ©gradĂ© de couleurs parfait avec de la peinture acrylique. MaĂźtriser cette technique est essentielle dans votre progression en peinture. Pour l’instant, il ne s’agit que d’un exercice qui peut paraĂźtre un peu pĂ©nible. Mais par la suite, cette technique vous permettra de fondre tout types de couleurs pour rĂ©aliser des fonds dĂ©gradĂ©s, de jolis drapĂ©s et des ciels magnifiques, ou encore des fondus de couleurs chair » pour faire des portraits rĂ©alistes. Vous trouverez ci-dessous quelques tableaux de maĂźtres illustrant l’utilisation du dĂ©gradĂ©. Pour en savoir plus sur ces Ɠuvres, cliquez sur les liens suivants La jeune fille Ă  la perle de Johannes VermeerLa famille du comte de Gower de Angelica KauffmannNature morte aux oignons de Paul CĂ©zanneLa maison du pĂȘcheur, Varengeville de Claude Monet Les facteurs de rĂ©ussite d’un beau dĂ©gradĂ© Ă  la peinture acrylique De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, pour un beau dĂ©gradĂ© Ă  la peinture acrylique, j’ai relevĂ© 3 facteurs de rĂ©ussite Rappel du cercle chromatique Pour en savoir plus sur le cercle chromatique et des associations de couleurs harmonieuses, je vous invite Ă  demander votre guide Bien dĂ©buter en peinture » Ă  la fin de cet article. Pour connaĂźtre tout ce que contient ce guide gratuit, cliquez ici. DiffĂ©rentes orientations pour votre dĂ©gradĂ© Ă  la peinture acrylique Avant de vous dĂ©tailler les 3 mĂ©thodes pour rĂ©aliser vos dĂ©gradĂ©s, je voudrais vous prĂ©senter diffĂ©rentes maniĂšres d’orienter votre fondu LinĂ©aire, la couleur A se fond progressivement vers la couleur B en suivant une ligne droite horizontale, verticale, de biais. Par exemple, pour le ciel d’un coucher de soleil, l’horizon prendra une teinte rougeĂątre et en remontant progressivement, nous observerons des teintes plus jaune-orangĂ©, puis bleu-clair jusqu’à un bleu plus ou en ellipse, les couleurs A et B suivent une courbe pour se fondre l’une dans l’autre. C’est le cas du rayonnement solaire par exemple. Le soleil, point lumineux qui peut ĂȘtre reprĂ©sentĂ© par une couleur trĂšs claire, va se fondre petit Ă  petit dans le reste du ciel en suivant les courbes de la source de les couleurs se fondent les unes dans les autres a priori sans suivre de logique. Je dis a priori car il y en a toujours une. Il s’agit la plupart du temps d’un effet de lumiĂšre ou de relief. Vous en aurez besoin pour faire par exemple le satinĂ© de la peau, l’aspect soyeux des tissus ou encore des effets de feuillages en arriĂšre plan. Passons maintenant, sans plus tarder aux 3 mĂ©thodes pour rĂ©ussir vos dĂ©gradĂ©s! 😉 3 mĂ©thodes pour faire un beau dĂ©gradĂ© Ă  la peinture acrylique MĂ©thode 1 Technique du dĂ©gradĂ© humide sur humide » PrĂ©sentation de la mĂ©thode C’est certainement la mĂ©thode la plus rapide. Par contre, la difficultĂ© majeure rĂ©side dans le fait d’ĂȘtre justement trĂšs rapide dans sa rĂ©alisation. Pour les dĂ©butants en peinture, il faudra quelques essais pour pouvoir ĂȘtre satisfaits Ă  100% de votre dĂ©gradĂ©. Commencez par vous entraĂźner sur des tout petits formats. SANS retardateur de sĂ©chage La peinture peut ĂȘtre appliquĂ©e avec simplement quelques gouttes d’eau pour la rendre plus fluide et fondre les couleurs plus facilement l’une dans l’autre. Cependant, en ajoutant de l’eau, la peinture est alors plus diluĂ©e et donc moins pigmentĂ©e. Ceci peut prĂ©senter des risques Ă  la conservation. En effet, ce sont les pigments qui sont responsables de la rĂ©sistance Ă  la lumiĂšre. Moins de pigments, moins de rĂ©sistance! Mieux vaut donc dĂ©jĂ  sĂ©lectionner des couleurs avec une rĂ©sistance maximale Ă  la lumiĂšre. Pour savoir comment faire ce choix, je vous invite Ă  lire un prĂ©cĂ©dent article sur Comment dĂ©crypter les informations sur les tubes de peinture? . DĂ©gradĂ© de couleurs Ă  la peinture acrylique, du jaune au orange avec la mĂ©thode humide sur humide ». Vous noterez que la peinture orange est un peu trop diluĂ©e et laisse quelques traces au passage du pinceau. Il faudrait, pour bien faire, repasser une couche de ce orange, peut ĂȘtre avec la mĂ©thode des glacis voir mĂ©thode 3 une fois la surface bien sĂšche. AVEC retardateur de sĂ©chage Pour Ă©viter ces problĂšmes de conservation, vous pouvez utiliser un mĂ©dium spĂ©cifique Ă  la peinture acrylique qui vous permettra de retarder son temps de sĂ©chage. Une petite noisette suffit. Je le conseille pour dĂ©buter dans cette mĂ©thode! 😉 Il est vraiment difficile au dĂ©but, je trouve, de fondre une couleur dans l’autre avec simplement de l’eau et une peinture acrylique qui sĂšche Ă  une vitesse folle! Retardateur que j’utilise. Il est notĂ© liquide » mais en rĂ©alitĂ©, il n’est pas fluide mais de la mĂȘme texture que ma peinture en tube. Contrairement Ă  une dilution Ă  l’eau, je garde donc la mĂȘme consistance et c’est ce que j’apprĂ©cie particuliĂšrement. La mĂ©thode 1 pas Ă  pas Pinceaux Ă  poils souples pour rĂ©aliser les dĂ©gradĂ©s Mouillez votre support Ă  l’aide d’un pinceau large, type spalter ou simplement avec votre plus gros pinceau si vous n’avez pas de spalter, que vous aurez trempĂ© entiĂšrement dans l’eau. Secouez le surplus d’eau. Car attention, le support ne doit pas non plus ĂȘtre dĂ©trempĂ©! Simplement humidifiĂ©. 😀Toujours avec un pinceau large le mĂȘme si vous voulez, appliquez une premiĂšre couleur rapidement sur une zone du support humidifiĂ© en choisissant une maniĂšre de faire linĂ©aire, radiale ou alĂ©atoire. Ne vous arrĂȘtez pas dans votre geste. Si vous choisissez par exemple de faire un dĂ©gradĂ© linĂ©aire, Ă©talez votre peinture d’un bord Ă  l’autre sans vous arrĂȘter et avec la mĂȘme pression sur le support pour ne pas laisser de traces. Allez jusqu’à la zone de transition de votre deuxiĂšme avoir nettoyĂ© votre pinceau, ou en prenant un autre pinceau propre Ă  poils souples, appliquez la deuxiĂšme couleur en partant de la zone opposĂ©e pour venir petit Ă  petit vers la zone de transition. Gardez toujours un geste fluide avec la mĂȘme maniĂšre de faire linĂ©aire, radiale ou alĂ©atoire.Passez de nombreuses fois sur la zone de transition en allant et venant petit Ă  petit d’une couleur Ă  l’autre. Surtout ne passez pas d’une couleur Ă  l’autre sans passer par la zone de transition. Si vous l’avez fait vous pouvez toujours rattraper cela, en ajouter de nouveau de la couleur pure en repartant de la zone de dĂ©part et en allant petit Ă  petit vers la zone de transition. Plus vous passerez de fois sur la zone de transition plus cette zone sera large et votre dĂ©gradĂ© dĂ©licat. Mais attention au sĂ©chage! Si vous voyez que la peinture commence Ă  sĂ©cher, vous pouvez pulvĂ©riser un peu d’eau avec un spray sauf si la peinture est dĂ©jĂ  sĂšche auquel cas vous laisseriez des traces plus claires correspondant aux gouttes d’eau. Pas-Ă -pas en vidĂ©o de la mĂ©thode humide sur humide » Si vous avez ratĂ© » avec cette mĂ©thode et que la peinture est sĂšche. Vous pouvez toujours passer Ă  la mĂ©thode suivante en recouvrant tout votre tableau avec la couleur la plus foncĂ©e et/ou la plus opaque de vos couleurs Ă  fondre. MĂ©thode 2 Technique du dĂ©gradĂ© humide sur sec » PrĂ©sentation de la mĂ©thode Cette deuxiĂšme mĂ©thode laisse plus de temps pour sa rĂ©alisation. Elle est donc un peu plus simple Ă  rĂ©aliser pour les dĂ©butants en peinture. Mais je trouve personnellement le rendu du dĂ©gradĂ© un peu moins subtile. Et de plus, vous verrez dans la mĂ©thode qu’il faut bien rĂ©flĂ©chir Ă  la couleur Ă  appliquer en premier et que dans certains cas, le dĂ©gradĂ© peut tout simplement ĂȘtre impossible Ă  faire! Pour rĂ©ussir ce type de dĂ©gradĂ©, il est essentiel de recouvrir le support avec la couleur la plus couvrante. En effet, si vous faĂźtes l’inverse, vous ne ferez que recouvrir la premiĂšre teinte avec la deuxiĂšme sans la laisser apparaĂźtre et donner cette impression de fondu optique. La mĂ©thode 2 pas-Ă -pas SĂ©lectionnez la couleur la plus couvrante. Si elles sont toutes les deux transparentes ou semi-transparentes, choisissez la plus cette couleur sur l’ensemble de la zone de votre dĂ©gradĂ© avec un pinceau large et en Ă©vitant de laisser des traces. Puis, laissez la sĂ©cher votre deuxiĂšme teinte pour votre dĂ©gradĂ©, avec un pinceau propre adaptĂ© Ă  la maniĂšre de faire que vous aurez choisie pour votre dĂ©gradĂ©, en y ajoutant quelques gouttes d’eau ou une noisette de retardateur voir mĂ©thode 1 pour faire votre choix entre les deux. Commencez par la partie la plus Ă©loignĂ©e de la zone de transition. Avancez progressivement vers cette zone sans reprendre de cette nouvelle teinte pour que votre pinceau perde de la charge de peinture au fur et Ă  mesure de vos allĂ©es et venues. Gardez bien toujours le mĂȘme mouvement, ne vous arrĂȘtez pas au milieu de votre geste et gardez une constance dans votre maniĂšre de procĂ©der linĂ©aire, radiale ou alĂ©atoire et dans la pression que vous appliquez sur le support avec votre pinceau. Si besoin, renforcer la couleur de la deuxiĂšme teinte en recommençant plusieurs fois l’étape 3. Quand votre pinceau est dĂ©chargĂ©, c’est-Ă  dire avec moins de peinture, vous pouvez passer sur la zone de transition de nouveau mais attention, ayez la main lĂ©gĂšre pour ne pas dĂ©poser trop de peinture au risque de devoir recommencer l’ensemble du dĂ©grader ou d’élargir la zone de transition des 2 couleurs. La mĂ©thode humide sur sec » Ă©tape par Ă©tape Noisette de retardateur pour sĂ©chage mĂ©langĂ©e Ă  la couleur, ici du Blanc de Titane qui est opaque Ă  l’origine et permettant ainsi de le rendre plus transparent MĂ©thode 3 Technique des glacis PrĂ©sentation de la mĂ©thode Cette mĂ©thode est la plus longue Ă  rĂ©aliser mais probablement la plus subtile dans l’effet obtenu du dĂ©gradĂ©. AVEC ou SANS mĂ©dium pour glacis Vous pouvez rĂ©aliser vos diffĂ©rents glacis en ajoutant simplement de l’eau. Mais comme nous l’avons vu plus haut voir mĂ©thode 1, vous aurez un risque plus important de dĂ©gradation de la couleur Ă  la lumiĂšre et de conservation dans le temps. Le mĂ©dium pour glacis vous permettra de rendre votre teinte trĂšs transparente. La mĂ©thode 3 pas-Ă -pas Ajoutez 10 Ă  30% de mĂ©dium pour glacis Ă  votre couleur ou Ă  dĂ©faut de l’eau ou du retardateur. Testez sur un papier sĂ©parĂ© l’effet de transparence obtenu et rajouter de l’eau ou du mĂ©dium, jusqu’à obtenir l’effet ce glacis sur un support sec, prĂ©alablement peint ou non. Puis, laissez bien l’opĂ©ration avec autant de couleurs que vous le souhaitez, et autant de couches pour obtenir l’effet d’optique souhaitĂ©. Avantages et inconvĂ©nients des 3 mĂ©thodes En rĂ©sumĂ©, chaque mĂ©thode Ă  ses avantages et inconvĂ©nients. Je voulais vous prĂ©senter les 3 pour vous permettre de les tester et trouver celle qui vous convient le mieux. A vous de faire votre choix! Et puis en vĂ©ritĂ© tout dĂ©pend de votre sujet. Vous serez certainement amenĂ©e Ă  toutes les utiliser. Personnellement, j’utilise les 3 mĂ©thodes mais toujours avec du retardateur de sĂ©chage qui se rapproche le plus de la façon de faire Ă  la peinture Ă  l’huile. Et vous? Laquelle prĂ©fĂ©rez-vous? Avez-vous d’autres façons de faire vos dĂ©gradĂ©s? Épinglez cet article sur Pinterest L'Art de la peinture De Schilderkunst, aussi intitulĂ© La Peinture, L'Atelier ou L'AllĂ©gorie de la peinture, est un tableau de Johannes Vermeer peint vers 1666 entre 1665 et 1670, exposĂ© au Kunsthistorisches Museum de Vienne huile sur toile, 120 × 100 cm. C'est donc un des plus grands tableaux de l'artiste. De nombreux experts estiment que cette Ɠuvre est une allĂ©gorie de la Peinture, d'oĂč le titre de supplĂ©ant L'AllĂ©gorie de la Peinture. Il est le plus grand et le plus complexe de tous les tableaux de Vermeer. Le tableau est connu pour ĂȘtre l'un des favoris de Vermeer, et est Ă©galement un bel exemple du style visuel utilisĂ© Ă  l'Ă©poque dans l'art de la peinture. Créé Ă  une Ă©poque oĂč la photographie n'existait pas, il offre une reprĂ©sentation visuelle rĂ©aliste d'une scĂšne de pose. Le tableau reprĂ©sente une scĂšne intime de pose oĂč un artiste peint une femme dans son atelier, prĂšs d'une fenĂȘtre, avec en arriĂšre-plan une grande carte des Pays-Bas. Le tableau ne comporte que deux personnages le peintre et son sujet. Le personnage du peintre est Ă©voquĂ© comme ĂȘtre un auto-portrait de l'artiste, bien que son visage ne soit pas visible. Un certain nombre d'Ă©lĂ©ments affichĂ©s dans l'atelier de l'artiste sont jugĂ©s hors de propos. Le sol carrelĂ© en marbre et le lustre en or sont deux exemples d'Ă©lĂ©ments qui devraient normalement n'ĂȘtre rĂ©servĂ©s qu'aux maisons de la bourgeoisie. La carte Ă  l'arriĂšre-plan est celle des dix-sept Provinces des Pays-Bas, dessinĂ©e par Claes Jansz Visscher en 1636. Les experts attribuent du symbolisme aux diffĂ©rents aspects de l'Ɠuvre. Le sujet peint par l'artiste est la muse de l'Histoire, Clio elle porte une couronne de laurier, tient une trompette reprĂ©sentant la gloire, et porte le livre de Thucydide, d'aprĂšs le livre de Cesare Ripa Ă©crit au XVIe siĂšcle Ă  propos des emblĂšmes et des personnifications, intitulĂ© Iconologia. La double tĂȘte d'aigle, symbole de la dynastie autrichienne des Habsbourg et des anciens dirigeants de la Hollande, dont les armes ornent le chandelier d'or, ont probablement reprĂ©sentĂ© la foi catholique. Vermeer Ă©tait l'un des rares peintres catholique, dans la prĂ©dominance protestante des artistes hollandais. L'absence de bougies dans le chandelier est par ailleurs censĂ© reprĂ©senter la suppression de la foi catholique. Le masque couchĂ© sur la table Ă  cĂŽtĂ© de l'artiste est considĂ©rĂ© comme un masque de mort, montrant l'inefficacitĂ© de la monarchie des Habsbourg. Salvador DalĂ­ se rĂ©fĂšre Ă  L'Art de la peinture dans sa propre vision surrĂ©aliste Le Spectre de Vermeer de Delft, pouvant ĂȘtre utilisĂ© comme table en 1934. Sur la peinture de DalĂ­, nous pouvons voir l'image de Vermeer vue de son dos, dessinĂ© comme une Ă©trange table. Ce tableau est considĂ©rĂ© comme un Ă©lĂ©ment essentiel de l'Ɠuvre complĂšte de Vermeer, car le peintre lui-mĂȘme n'a pas voulu le vendre, mĂȘme lorsqu'il Ă©tait endettĂ©. En 1676, aprĂšs sa mort, sa veuve Catharina le lĂ©gua Ă  sa mĂšre, Maria Thins, dans l'espoir d'en Ă©viter la vente pour satisfaire leurs crĂ©anciers. Le liquidateur de la succession de Vermeer, le cĂ©lĂšbre savant de Delft et ami du peintre, Antoni van Leeuwenhoek, a dĂ©terminĂ© que le legs du tableau Ă  la mort du peintre Ă  sa belle-mĂšre Ă©tait illĂ©gal. Ceci fait partie de l'article WikipĂ©dia utilisĂ© sous licence CC-BY-SA. Le texte intĂ©gral de l'article est ici →

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