ThĂ©o& Hugo dans le mĂȘme bateau est le huitiĂšme film du duo, aprĂšs Jeanne et le garçon formidable, CrustacĂ©s et coquillages et encore Juste la fin du monde. Critique TĂ©lĂ©rama. Article des Inrocks. Rencontre avec les rĂ©alisateurs Olivier Ducastel et Jacques Martineau Ă  l'issue de la projection du dimanche 1er mai Ă  19h. Avec Des ThĂ©oet Hugo dans le mĂȘme bateau. By CĂ©cile Martin Culture Q. ThĂ©o et Hugo se rencontrent dans un sexclub parisien, une cave oĂč l’on partouze en chaussettes –basket. LĂ , des hommes se reluquent, se touchent, se sucent et se pĂ©nĂštrent. Mais eux, ThĂ©o et Hugo vont fabriquer de l’amour, ici Ă  4h57, un samedi soir dans un sexclub Retrouveztous les horaires et toutes les salles de cinĂ©ma programmant actuellement le film * ThĂ©o & Hugo dans le mĂȘme bateau * Ă  Paris et en Île-de-France ThĂ©oet Hugo dans le mĂȘme bateau est un film simple, qui raconte simplement le dĂ©but d’une histoire d’amour, mais avec une honnĂȘtetĂ© et une sincĂ©ritĂ© qui frappent. À travers ces personnages jamais stĂ©rĂ©otypĂ©s, pris dans un drame oĂč la peur et la joie alternent de façon assez vraisemblable, nous touchons Ă  un rĂ©alisme trĂšs fidĂšle, qui veut s’écarter de toute convention vIEp. Catalogue Long-mĂ©trages Court-mĂ©trages Boutique DVD Affiches VOD Programmation Production À propos Épicentre Films Contacts Liens Erreur 404 - Article non trouvĂ© L'article que vous demandez n'a pas Ă©tĂ© trouvĂ©, essayez une nouvelle recherche Rechercher ThĂ©o & Hugo dans le mĂȘme bateau commence par une sĂ©quence assez longue dans un sex club gay et les deux rĂ©alisateurs ne cachent rien, ni les fesses, ni les sexes en Ă©rection des hommes qui s’y croisent et se percutent. Une entrĂ©e en matiĂšre brute, frontale, sans aucune parole, mais qui n’a rien d’un film pornographique pour autant. Car dans ce bouillonnement sexuel, Olivier Decastel et Jacques Martineau filment en fait
 un coup de foudre. Ce n’est pas dans ce lieu que l’on attendrait une histoire d’amour, mais c’est prĂ©cisĂ©ment le sujet du dernier long-mĂ©trage des cinĂ©astes. AprĂšs le sexe, les deux tourtereaux marchent dans le Paris du petit matin, quand la capitale est encore totalement vide, ils discutent, apprennent Ă  se connaitre sur fond de peur du SIDA. ThĂ©o & Hugo dans le mĂȘme bateau ne brille pas par ses dialogues rĂ©citĂ©s un petit peu trop formellement — l’hĂ©ritage de la Nouvelle-Vague est bien lĂ , trop peut-ĂȘtre —, mais ce couple compliquĂ© reste convaincant et sĂ©duisant. Une Ɠuvre Ă  part, Ă  dĂ©couvrir. Cette sĂ©quence d’ouverture risque de faire parler d’elle, il faut bien reconnaĂźtre que l’on voit rarement au cinĂ©ma une scĂšne de sexe aussi explicite, surtout de sexe homosexuel. Pourtant, on devrait surtout en parler, non pas pour ce qu’elle montre, mais pour la forme trĂšs belle. Dans le sous-sol de ce club parisien, il fait trĂšs sombre et les corps ne sont Ă©clairĂ©s que par des lampes rouges et bleus. Les hommes ressortent ainsi fortement sur des arriĂšre-plans trĂšs sombres et le rendu est presque hypnotique, portĂ© en outre par la bande-originale complĂštement dans l’esprit d’une boĂźte de nuit. Sans fard, ThĂ©o & Hugo dans le mĂȘme bateau dĂ©crit les habitudes de ces endroits, oĂč l’on multiplie les partenaires et oĂč on baise avec le premier venu, parfois en duo, parfois Ă  quatre ou cinq en mĂȘme temps. Dans ce ballet sexuel, la camĂ©ra s’arrĂȘte plus particuliĂšrement sur un jeune homme qui regarde en permanence un couple en pleine action. D’autres hommes lui font des avances, il en rejette certains, laisse les autres agir, mais il reste focalisĂ© sur ce couple au milieu de la piĂšce, le regard bloquĂ©, incapable apparemment de bouger. Petit Ă  petit, il arrive Ă  se rapprocher et Ă  croiser le regard de celui qu’il convoite, et quelque chose se passe. Toujours sans aucun dialogue Ă  ce stade, Jacques Martineau et Olivier Ducastel parviennent trĂšs bien Ă  rendre cet amour naissant, ou en tout cas, Ă  montrer que leurs Ă©treintes ne sont pas que sexuelles. Certes, les corps se mĂȘlent avec fougue, mais il y a des baisers et des caresses qui ne sont pas communes ici. Et puis le couple est exclusif les deux rĂ©alisateurs les sĂ©parent du reste de l’assemblĂ©e par un jeu de mise en scĂšne, en les Ă©clairant diffĂ©remment, comme s’ils n’étaient plus vraiment dans un lieu d’orgie, comme s’ils Ă©taient les seuls au monde. AprĂšs cette sĂ©quence intense, les deux protagonistes sortent et il est alors moins de cinq heures du matin. Commence une toute autre phase du long-mĂ©trage, faite de dĂ©ambulations dans les rues parisiennes quasiment en temps rĂ©el, de VĂ©lib’ et de kebab, mais aussi de SIDA et d’urgences. En effet, Hugo et ThĂ©o sortent d’abord du club avec une grosse envie de recommencer, mais la discussion aboutit vite sur une situation de crise ils n’ont pas utilisĂ© de prĂ©servatifs, et l’un des deux est sĂ©ropositif. Il faut se rendre Ă  l’hĂŽpital le plus proche et craindre le pire, pas la meilleure maniĂšre de commencer une relation sĂ©rieuse. Naturellement, cette crise peut aussi les rapprocher et ThĂ©o & Hugo dans le mĂȘme bateau joue constamment de cette situation, entre rapprochements et tensions. Les deux jeunes acteurs, François Nambot et Geoffrey CouĂ«t, ont Ă©tĂ© choisis pour leur proximitĂ© et elle est Ă©clatante Ă  l’écran on pourrait juger que l’on a affaire Ă  un vĂ©ritable couple, tant leur couple de cinĂ©ma est convaincant. Malheureusement, leurs dialogues le sont beaucoup moins. Le scĂ©nario n’est pas toujours trĂšs bien Ă©crit et de nombreux propos sonnent faux, notamment toute la partie autour du SIDA qui ressemble parfois Ă  un clip de prĂ©vention. Il y a aussi le jeu qui pose problĂšme, avec des phrases souvent rĂ©citĂ©es avec beaucoup trop de sĂ©rieux, sans conviction. Les deux acteurs donnent parfois le sentiment qu’ils venaient de dĂ©couvrir leurs dialogues, dĂ©clamĂ©s comme dans une salle de classe, mais on sait que ce n’est pas le cas. C’est un effet voulu, dans la tradition parfaitement assumĂ©e de la Nouvelle-Vague et d’ailleurs, le choix du prĂ©nom de ThĂ©o est un clin d’Ɠil Ă  AgnĂšs Varda et Ă  ClĂ©o de 5 Ă  71. On ne peut pas critiquer objectivement Olivier Ducastel et Jacques Martineau sur ce choix, tout sera affaire de goĂ»t quant Ă  la rĂ©ception, mais c’est tout de mĂȘme dommage d’avoir des dialogues qui sonnent faux, alors que l’on a commencĂ© avec une sĂ©quence muette parfaitement rĂ©aliste. Proposition de cinĂ©ma trĂšs diffĂ©rente de la moyenne, ThĂ©o & Hugo dans le mĂȘme bateau est trĂšs intĂ©ressant Ă  cet Ă©gard, et le film mĂ©rite d’ĂȘtre vu. Entre scĂšne de sexe et Paris nocturne, la photographie est souvent magnifique et l’histoire d’amour racontĂ©e par les deux rĂ©alisateurs est aussi atypique qu’elle est crĂ©dible. Les dialogues manquent souvent de rĂ©alisme, tant dans le texte que dans l’interprĂ©tation, mais l’ensemble mĂ©rite malgrĂ© tout le dĂ©tour. RĂ©alisation Olivier Ducastel DurĂ©e 1 heure 37 minutes Genre Drame Langue Français 27 April 2016 108 membres Dans un sex-club, les corps de ThĂ©o et de Hugo se rencontrent, se reconnaissent, se mĂȘlent en une Ă©treinte passionnĂ©e. PassĂ© l’emportement du dĂ©sir et l’exaltation de ce premier moment, les deux jeunes hommes dĂ©grisĂ©s, dans les rues vides du Paris nocturne, se confrontent Ă  leur amour naissant. Acteurs 16 Films similaires Votre sĂ©lection croisiĂšre Bateau Adventure of the Seas Cabine DĂ©part ArrivĂ©e Nombre de jours VOTRE CROISIÈRE DU EN CABINE Nombre de participants Participants et coordonnĂ©es Vos coordonnĂ©es VOIR LE TARIF DESTOCKAGE ! En validant ma demande, j'accepte de participer au programme de fidĂ©lisation des Experts du Voyage.* En cliquant sur "Voir le tarif Destockage", j'enregistre mes coordonnĂ©es et valide mon inscription au programme de fidĂ©lisation des Experts du Voyage. Fermer Dates prĂ©cĂ©dentes Dates suivantes 1 024 € 1 274 € 1 339 € 1 744 € 1 154 € 1 356 € 1 609 € 2 066 € Le moins cher Veuillez patienter pendant le chargement de l'itinĂ©raire... L adventure of the Sea regorge d installations exclusives et d ' animations hors norme ,venez patiner en pleine mer ,grimper sur le mur d escalade ou vous dĂ©tendre autour de la piscine ou dans le Vitality Spa ... vivez l expĂ©rience Adventure !!! Jessica , votre expert croisiĂšre Ligne directe 0422326286 Note moyenne /5 LES TARIFS VARIENT RAPIDEMENT ! Demandez votre devis sans engagement etrĂ©glez seulement lors de la confirmation ! 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Ça faisait six ans que nous n'avions pas tournĂ© car il a Ă©tĂ© impossible de financer nos projets, qui Ă©taient justement plus larges, plus chers aussi, avec des Ă©lĂ©ments Ă©ventuellement queer mais pas gay. Il y avait, par exemple, dans une comĂ©die que nous avions Ă©crite, un personnage de garçon qui portait des jupes mais qui Ă©tait hĂ©tĂ©ro. Quand vous dites que ce film est plus radicalement gay, c'est une vision française. Au festival de Berlin, il n'a pas Ă©tĂ© vu comme ça. La presse allemande a Ă©tĂ© trĂšs sensible Ă  la radicalitĂ© esthĂ©tique du film mais n'a pas parlĂ© d'une radicalitĂ© gay. GrĂące aux Teddy Awards, ces prix qui ont attirĂ© tout le cinĂ©ma gay Ă  Berlin, ce cinĂ©ma gay n'est plus Ă  part. En France, on n'en est pas lĂ . Olivier Ducastel Je pense que notre film est plus facile Ă  regarder que l'idĂ©e qu'on peut s'en faire. C'est surtout une histoire d'amour. A Berlin, il a Ă©tĂ© vu par un public trĂšs large. MĂȘme si on ne peut pas gĂ©nĂ©raliser les rĂ©actions que nous avons eues, les garçons hĂ©tĂ©rosexuels n'ont pas exprimĂ© de malaise mais, au contraire, de la curiositĂ©. Et les femmes hĂ©tĂ©rosexuelles adorent le film. La radicalitĂ©, c'est le fait d'ouvrir le film par une sĂ©quence de vingt minutes dans un sex club. Pourquoi avez-vous fait ce choix ? Jacques Martineau C'est bien de rappeler que la sexualitĂ© est une part trĂšs importante de la relation amoureuse. La littĂ©rature et les arts en gĂ©nĂ©ral l'ont beaucoup occultĂ©e par pudibonderie. Sauf les Romantiques, qui mettent le cul avant le cƓur, contrairement Ă  ce qu'on croit. C'est important, la fusion des corps ! Et c'est un enjeu de cinĂ©ma. Chercher les limites de ce qu'on peut montrer, les frontiĂšres entre les images possibles ou pas, courir le risque de se casser la gueule, c'est vraiment ce qui nous anime en tant que cinĂ©astes. Olivier Ducastel DĂšs Jeanne et le garçon formidable 1998, on a voulu intĂ©grer une scĂšne de sexe dans la fiction. C'Ă©tait compliquĂ© pour nous de le demander aux acteurs, compliquĂ© de le mettre en scĂšne, mais ça nous intĂ©ressait d'affronter cela. Dans DrĂŽle de FĂ©lix 2000, nous n'Ă©tions pas allĂ©s aussi loin que nous le voulions parce que nos deux acteurs Ă©taient hĂ©tĂ©rosexuels. Les baisers, ça passait mais c'Ă©tait tout. Si la reprĂ©sentation de la sexualitĂ© nous intĂ©resse, c'est sans doute aussi parce que, en tant que spectateurs, on voit trĂšs peu de films convaincants sur la question. Pour moi, il y a eu IntimitĂ© 2001 de Patrice ChĂ©reau, mais je ne peux pas en citer beaucoup d'autres. “Il y a des livres extrĂȘmement cochons qui sont vendus en librairie et ça ne pose de problĂšme Ă  personne.” Jacques Martineau Olivier Ducastel et Jacques Martineau © AFP PHOTO / FRANCOIS GUILLOT Le cinĂ©ma est-il trĂšs prude ? Jacques Martineau Le problĂšme du cinĂ©ma, c'est ce qui se passe dans la tĂȘte du spectateur. Il y a des livres extrĂȘmement cochons qui sont vendus en librairie et ça ne pose de problĂšme Ă  personne. Mais quand les gens voient des personnages faire l'amour Ă  l'Ă©cran, ils ne voient plus la crĂ©ation, ils ne voient plus l'expression artistique, ils voient une vĂ©ritable scĂšne de cul et ça leur pose problĂšme. Oui, dans notre film, nos acteurs font de vraies fellations mais ce n'est pas une scĂšne intime qu'on a volĂ©e, c'est un tournage, c'est une mise en scĂšne. Nos acteurs jouent des rĂŽles. Olivier Ducastel On ne voulait pas mettre les spectateurs gays en situation de regarder un porno. On voulait qu'ils suivent une fiction, des personnages, un couple qui se rencontre en faisant l'amour. Mais il n'y a aucune volontĂ© de faire de ces images une source d'excitation sexuelle. “Les discours excluants de la Manif pour tous ont fait beaucoup de mal aux jeunes.”Olivier Ducastel A travers les personnages de Hugo et ThĂ©o, vous avez envie de parler aux jeunes homosexuels ? Le film aborde concrĂštement les questions de prĂ©vention... Olivier Ducastel Les gens qui ont 20 ans aujourd'hui, Ă  l'Ă©poque de la manif pour tous, ont besoin qu'on fasse des films qui disent “Soyez heureux d'ĂȘtre gays !” Les discours excluants de la Manif pour tous ont fait beaucoup de mal aux jeunes. Sans parler du fait que, dans les familles de ceux qui ont manifestĂ©, il y a Ă©videmment aussi des jeunes gays et pour eux, garçons ou filles, ce sont des choses terribles Ă  vivre. Jacques Martineau On a toujours voulu mettre en scĂšne un jeune sĂ©ropositif. Ce n'est pas liĂ© Ă  une volontĂ© de prĂ©vention, c'est simplement parce qu'on s'inspire de ce qu'on voit autour de nous. Et ce qu'on voit, c'est que les contaminations continuent chez les jeunes. ThĂ©o et Hugo dans le mĂȘme bateau est interdit aux moins de 16 ans et on a trĂšs peur qu'il soit au bout d'une semaine interdit aux moins de 18. Ce serait trĂšs dommage car c'est un film qui peut intĂ©resser les jeunes, et les aider. François Nambot, Geoffrey CouĂ«t et Jeffry Kaplow dans ThĂ©o & Hugo dans le mĂȘme bateau, le film d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau © Ecce Films De quoi dĂ©pend l'interdiction aux moins de 18 ans ? Olivier Ducastel Du fait qu'il y ait ou pas une action en justice menĂ©e par l'association Promouvoir. Il est question que la loi soit modifiĂ©e mais on est encore dans le systĂšme oĂč Promouvoir peut avoir le dernier mot. La commission de classification des films donne un avis, qui en gĂ©nĂ©ral suivi par le ministre de la Culture. Sauf que si un recours est dĂ©posĂ©, la dĂ©cision revient alors Ă  un juge. Et ça change tout. Jacques Martineau Le juge ne se prononce pas en vertu des critĂšres de la classification des films mais en vertu du code de protection des mineurs. Or le code des mineurs dit, texto, qu'Ă  partir du moment oĂč il y a un organe sexuel en Ă©tat d'excitation, le film doit ĂȘtre interdit aux moins de 18 ans. Olivier Ducastel L'avis de la commission de classification, qui reprĂ©sente plusieurs points de vue, devrait suffire. Mais il y a ce vieux dĂ©cret qui permet de dĂ©poser un recours devant un juge. Promouvoir a dĂ©couvert ce dĂ©cret il y a une vingtaine d'annĂ©es et l'utilise Ă  tours de bras. L'interdiction aux moins de 18 ans n'aurait pas seulement pour consĂ©quence de barrer le film Ă  des jeunes, elle Ă©loignerait aussi des adultes qui se diront si c'est interdit aux moins de 18 ans, ce n'est pas ce que je cherche. Alors que Hugo et ThĂ©o dans le mĂȘme bateau n'est pas un film porno. “Le cinĂ©ma gay, c'est un Ă©norme iceberg avec trĂšs peu de films distribuĂ©s dans les salles” Olivier Ducastel Le cinĂ©ma gay existe-t-il en dehors du festival de Berlin ? Olivier Ducastel Le cinĂ©ma gay, c'est un Ă©norme iceberg avec trĂšs peu de films distribuĂ©s dans les salles et une masse de films qui sont accessibles autrement, en dvd, sur internet en vod, dans les festivals. Ceux qu'on peut voir en salles ne sont pas toujours les plus rĂ©ussis, c'est trĂšs variable. Ça dĂ©pend Ă©galement des pays. Internet permet d'avoir accĂšs Ă  des films gays lĂ  oĂč ils sont interdits. Nous avons des tĂ©moignages d'Ă©tudiants de TĂ©hĂ©ran qui ont pu voir nos films comme ça. Jacques Martineau Il faudrait de longues pages web pour dire ce qu'est le cinĂ©ma gay. L'important, c'est qu'il y a un imaginaire qui circule, un dialogue entre les cinĂ©astes. My Own Private Idaho 1991 de Gus Van Sant est un film fondateur auquel j'ai toujours envie de revenir pour relancer le dialogue et continuer. Je ne crois pas que les gays ont une vision ontologiquement diffĂ©rente du monde, mĂȘme si on voit forcĂ©ment le monde diffĂ©remment quand on est minoritaire. Alain Guiraudie sera en compĂ©tition Ă  Cannes. Sa maniĂšre d'affirmer son identitĂ© gay et son ambition artistique vous intĂ©resse-t-elle ? Jacques Martineau Guiraudie a eu son plus grand succĂšs avec L'Inconnu du lac 2013, sans doute parce que c'est son film le plus accessible du point de vue narratif et le plus beau visuellement. Ce succĂšs est un phĂ©nomĂšne trĂšs important Ă  observer si on veut parler de radicalitĂ© c'est le film le plus gay de Guiraudie qui a rencontrĂ© le plus large public. Sa dĂ©marche est intellectuellement proche de la nĂŽtre mais il travaille sur des thĂ©matiques et des modes de reprĂ©sentation des gays qui sont trĂšs diffĂ©rents. C'est ça qui est intĂ©ressant. Nous sommes trĂšs contents qu'il soit Ă  Cannes car nous allons ĂȘtre dans le jury de la Queer Palme. homosexualitĂ© Queer Palm Jacques Martineau Olivier Ducastel Partager Contribuer Sur le mĂȘme thĂšme

theo et hugo dans le meme bateau