LaBelle au bois dormant, Les Trois Souhaits, Peau d'Ane, Le Vilain Petit Canard, Les Habits neufs du grand-duc, Riquet Ă  la houppe, La Barbe bleue voici rĂ©unis en un fabuleux recueil les plus beaux contes de Charles Perrault et de Hans Christian Andersen. Mes Contes Enchant S DOWNLOAD READ ONLINE Author : M. C. Suigne language : fr Publisher: PERRAULT- La belle au bois dormant ‎PERRAULT ‎ ‎La belle au bois dormant‎ From same author All books of this bookseller 5 book(s) with the same title PDF ‎ in 8 carrĂ© cartonnĂ©, dos pincĂ© toile marron, plats illustrĂ©s en couleurs, titre illustrĂ© en couleurs, 16 pages y compris le titre ; 12 illustrations en couleurs dans le texte plus titre et couverture, de LaBelle au bois dormant (Perrault, p. 129). 10. - Peau d’Âne, La Belle au bois dormant, La Barbe bleue (Perrault), La Petite SirĂšne et La Reine des neiges (Andersen). 4 pour comprendre une situation. - Former un champ lexical. - RepĂ©rer les expansions du nom. - Produire de l’écrit. - Blanche-Neige (Grimm) et L’Oiseau bleu (Mme d’Aulnoy). SĂ©ance 6 LeChĂąteau de la Belle au bois dormant (en anglais, Sleeping Beauty Castle) est le chĂąteau de contes de fĂ©es occupant la place centrale de trois parcs Ă  thĂšmes Disney : Disneyland ( Anaheim, États-Unis ), Parc Disneyland ( Marne-la-VallĂ©e, France) et Hong Kong Disneyland ( Hong Kong, Chine ). Il est situĂ© dans la zone Fantasyland . LaBelle au Bois dormant by Walt Disney company. Publication date 1999 Publisher Paris : France loisirs Collection inlibrary; printdisabled; internetarchivebooks Digitizing sponsor Kahle/Austin Foundation Contributor Internet Archive Language French. 95 p. : 24 cm D'aprĂšs Charles Perrault Access-restricted-item true Addeddate 2022-06-07 Amazonfr: la belle au bois dormant perrault. Nous utilisons des cookies et des outils similaires qui sont nĂ©cessaires pour vous permettre d'effectuer des achats, pour amĂ©liorer vos expĂ©riences d'achat et fournir nos services, comme dĂ©taillĂ© dans notre Avis sur les cookies.Nous utilisons Ă©galement ces cookies pour comprendre comment les clients VGkjj9h. Affiche du film. La Belle au bois dormant Sleeping Beauty est le 20e film d'animation et le 16e Classique d'animation » des studios Disney, rĂ©alisĂ© par Clyde Geronimi, sorti en 1959. Il est adaptĂ© des versions du conte La Belle au bois dormant de Charles Perrault 1697 et des FrĂšres Grimm Dornröschen, 1812. Fiche technique[] Titre original Sleeping Beauty Titre français La Belle au bois dormant RĂ©alisation Clyde Geronimi, assistĂ© de Les Clark, Eric Larson et Wolfgang Reitherman ScĂ©nario Erdman Penner, assistĂ© de Joe Rinaldi, Winston Hibler, Bill Peet, Ted Sears, Ralph Wright et Milt Banta d'aprĂšs Charles Perrault et les FrĂšres Grimm Musique Composition George Bruns d'aprĂšs le ballet de Piotr Ilitch TchaĂŻkovski, La Belle au bois dormant Chansons Sammy Fain et Jack Lawrence Once Upon a Dream; Tom Adair et George Bruns Hail to the Princess Aurora; Winston Hibler, Ted Sears et George Bruns I Wonder; Tom Adair, Erdman Penner et George Bruns Skumps; Tom Adair et George Bruns Sleeping Beauty Song SociĂ©tĂ© de production Walt Disney Pictures SociĂ©tĂ© de distribution États-Unis Buena Vista Pictures Distribution France CinĂ©dis 1959, Walt Disney Productions France 1981 DurĂ©e 75 minutes Dates de sortie En salles États-Unis 29 janvier 1959 France 16 dĂ©cembre 1959 Dates d'ajout sur Disney+ France 7 avril 2020 entrĂ©e en vigueur de la plateforme, ajout le 22 mars 2020[1] Belgique 15 septembre 2020 entrĂ©e en vigueur de la plateforme [2],[3] Staff français[] 1er Ă©quipe 1959[] SociĂ©tĂ© de doublage SociĂ©tĂ© Parisienne de Sonorisation SPS Direction artistique - Adaptation des dialogues Pierre-François CaillĂ© Direction musicale Georges Tzipine Adaptation des chansons Henry Lemarchand 2e Ă©quipe 1981[] Ce doublage a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en janvier 1981. SociĂ©tĂ© de doublage SociĂ©tĂ© Parisienne de Sonorisation SPS Direction artistique Jacqueline Porel Adaptation des dialogues et chansons Natacha Nahon Direction musicale Jean Cussac Distribution[] Voix originales[] Mary Costa Princess Aurora/Briar Rose la princesse Aurore/Rose Bill Shirley Prince Phillip le prince Philippe Eleanor Audley Maleficent MalĂ©fique Verna Felton Flora Barbara Jo Allen Fauna PĂąquerette Barbara Luddy Merryweather Pimprenelle Taylor Holmes King Stefan le roi StĂ©phane Bill Thompson King Hubert le roi Hubert Bill Amsbery Maleficent's goon sbire de MalĂ©fique Candy Candido Maleficent's goon sbire de MalĂ©fique Pinto Colvig Maleficent's goon sbire de MalĂ©fique Dal McKennon Owl Hibou Marvin Miller Narrator Narrateur Thurl Ravenscroft Singer Chanteur Voix françaises[] 1er doublage 1959[] IrĂšne Valois la princesse Aurore / Églantine Huguette Boulangeot la princesse Aurore / Églantine chant Jeanne Dorival MalĂ©fique Henriette Marion Flora Jacqueline FerriĂšre PĂąquerette Colette Adam Pimprenelle Raymond Rognoni le roi StĂ©phane Jacques Berlioz le roi Hubert 2e doublage 1981[] Jeanine Forney la princesse Aurore / Rose Danielle Licari la princesse Aurore / Rose chant Guy Chapellier le prince Philippe Sylvie Moreau MalĂ©fique Paule Emanuele Flora Marie-Christine Darah PĂąquerette Jeanine Freson Pimprenelle RenĂ© BĂ©riard le roi StĂ©phane Roger Carel le roi Hubert Hubert NoĂ«l le narrateur Annexes[] Cartons de doublage[] 2Ăšme doublage 1981[] [] Les deux doublages du film sont rĂ©alisĂ©s par la mĂȘme sociĂ©tĂ©, soit SociĂ©tĂ© Parisienne de Sonorisation SPS. Au cours du 2e doublage de 1981, la console » de la SociĂ©tĂ© Parisienne de Sonorisation est tombĂ©e en panne, si bien que les choristes ont dĂ» faire les pistes de re-recording sans aucun support musical dans le casque au moment de l'enregistrement des chƓurs. Notes et rĂ©fĂ©rences[] ↑ Ajouts sur Disney+ ↑ Liste des films et sĂ©ries sur Disney+ le 15/09/2020 .pdf ↑ Page du film d'animation sur Belgique Liens externes[] La Belle au bois dormant sur Disney+ Univers de La Belle au bois dormant avant - La Belle au bois dormant 1959 aprĂšs MalĂ©fique 2014 Liste des Classiques d'animation avant 15. La Belle et le Clochard 16. La Belle au bois dormant aprĂšs 17. Les 101 Dalmatiens Liste des Classiques Disney avant 17. La Belle et le Clochard 18. La Belle au bois dormant aprĂšs 19. Les 101 Dalmatiens NumĂ©ro de Production des studios Disney avant 19. La Belle et le Clochard 20. La Belle au bois dormant aprĂšs 21. Les 101 Dalmatiens TĂ©lĂ©charger PDF Lire OnlineDĂ©tails sur le livreISBN B00FHBV3A8Langue ItalianaFormat PDF, EPUB, KINDLE, MOBIĂ©diteur AmazonCrossingTaille du fichier MBTĂ©lĂ©charger La Belle au bois dormant par Ebook Livre Gratuit - tĂ©lĂ©chargement - pdf, epub, kindle mobi... La Belle au bois dormant par TĂ©lĂ©charger PDF... La Belle au bois dormant par PDF TĂ©lĂ©charger Ebook Gratuit Livre France PDF, EPUB, KINDLELa Belle au bois dormant — WikipĂ©dia ~ Dans cette sĂ©rie la Belle au Bois Dormant BlancheNeige et Cendrillon sont des agents secrets au service de leur reine BeautĂ© de Sarah Pinborough est le troisiĂšme tome dune sĂ©rie littĂ©raire reprenant les contes dans un style beaucoup plus adulte mettant en scĂšne la belle au bois dormantLa Belle au bois dormant film 1959 AlloCinĂ© ~ La Belle au bois dormant est un film rĂ©alisĂ© par Wolfgang Reitherman et Eric Larson avec les voix de Jeanine Forney Guy Chapelier Synopsis La princesse Aurore victime dun sort que lui a La Belle au bois dormant Il Ă©tait une histoire IEUH ~ D ans le pays la lĂ©gende de la Belle au bois dormant — cest ainsi que fut nommĂ©e la fille du roi — se rĂ©pandait De temps en temps des fils de roi sapprochaient du chĂąteau et tentaient dy pĂ©nĂ©trer Ă  travers lĂ©paisse muraille dĂ©pines Mais ils ny parvenaient pasLa Belle au bois dormant ballet — WikipĂ©dia ~ La Belle au bois dormant La premiĂšre reprĂ©sentation du ballet de TchaĂŻkovski au Théùtre Mariinsky le 15 janvier 1890 Genre Ballet Nb dactes 3 Musique Piotr Ilitch TchaĂŻkovski Sources littĂ©raires La Belle au bois dormant conte de Charles Perrault DurĂ©e approximative 2 h 30 min Dates de composition 1888 – 1889 Partition autographe BibliothĂšque du Théùtre Mariinsky Saint La Belle au Bois Dormant de Charles Perrault ~ Le texte du conte La Belle au Bois Dormant de Charles Perrault de Charles Perrault Il Ă©tait une fois un Roi et une Reine qui Ă©taient si fĂąchĂ©s de navoir point denfants si fĂąchĂ©s quon ne saurait dire Ils allĂšrent Ă  toutes les eaux du monde voeux pĂšlerinages menues dĂ©votions tout fut mis en oeuvre et rien ny faisaitLa belle au bois dormant Film complet en streaming VF HD ~ Regarder La belle au bois dormant en streaming gratuitement sur Version Francaise en HD La princesse Aurore est sous lemprise dun sort jetĂ© par la sorciĂšre MalĂ©fique qui la condamne le jour de son 16Ăšme anniversaire Ă  se piquer le doigt etLa Belle au bois dormant Film complet en francais ~ A loccasion du baptĂȘme de la princesse Aurore le Roi et la Reine organisent une fĂȘte somptueuse interrompue par la mĂ©chante fĂ©e OdĂ©lia BlessĂ©e de navoir Ă©tĂ© invitĂ©e elle jette sur la La Belle au bois dormant streaming vf 【1959】 ~ Regarder La Belle au bois dormant en streaming vf complet 100 gratuit et facile a regarder film de synopsis Dun la princesse Aurore victime dun sort Telecharger La Belle au bois dormant Dvdrip Uptobox 1fichier ~ La Belle au bois dormant Annee de production 16 dĂ©cembre 1959 Genre Animation QualitĂ© Dvdrip French 01h15min La princesse Aurore victime dun sort que lui a jetĂ© la sorciĂšre MalĂ©fique sest endormie dun profond sommeil dont le seul baiser dun prince peut lĂ©veillerVoir film La Belle au bois dormant 【COMPLET】 ~ Gratuit Stream Complet Officiel Film complet La Belle au bois dormant sur FilmStreamingGratuit en version français VFDownload La Belle au bois dormant PDF & EPUB - eBook... La Belle au bois dormant Download eBook Pdf & Epub, Livres eBook Francais... [TĂ©lĂ©charge] le Livre La Belle au bois dormant au Format PDF... La Belle au bois dormant TĂ©lĂ©charge Livre gratuit au format PDF ï»żAuteur Lavater WarjaEditeur MAEGHT EDITEURDate de parution 01/01/1982Nombre de pages 40Dimensions x x / EAN 0fb5867e-c926-4355-b1a6-df3256ad5a84 / 5552869410094 LA BELLE AU BOIS DORMANT. D'APRES LE CONTE DE CHARLES PERRAULT, Lavater WarjaIl n'y a pas encore d'avis pour ce produit. Livraison Ă  domicileEstimĂ©e le 02/09/2022 2,99€ Pour les produits vendus par Auchan, votre commande est livrĂ©e Ă  domicile par La Poste. Absent le jour de la livraison ? Vous recevez un email et/ou un SMS le jour de l'expĂ©dition vous permettant de confirmer la livraison le lendemain, ou de choisir une mise Ă  disposition en bureau de poste ou Point Relais. Traduction de Francis Bezler 
 Dans La belle au bois dormant / La bella durmiente, JerĂłnimo LĂłpez Mozo offre une version pour le moins iconoclaste de quelques-uns des contes de Perrault et des frĂšres Grimm. En pleine crise Ɠdipienne, Francis, un jeune adolescent otage d'une Ă©ducation sexuelle qui cache l'essentiel et idĂ©alise l'amour, est confrontĂ© avec effroi, Ă  la rĂ©alitĂ© de la sexualitĂ© adulte. Il s’engouffre ainsi dans les sous-bois d’un univers phantasmatique qui convoque les paysages et les personnages hybrides ... Lire la suite Éditeur Presses universitaires de Strasbourg Collection hamARTIa Lieu d’édition Strasbourg AnnĂ©e d’édition 2018 Publication sur OpenEdition Books 29 novembre 2019 EAN Édition imprimĂ©e 9782868209900 EAN Ă©lectronique 9791034404056 DOI Nombre de pages 276 p. Les formats HTML, PDF et ePub de cet ouvrage sont accessibles aux usagers des bibliothĂšques et institutions qui l'ont acquis dans le cadre de l'offre OpenEdition Freemium for Books. L’ouvrage pourra Ă©galement ĂȘtre achetĂ© sur les sites des libraires partenaires, aux formats PDF et ePub, si l’éditeur a fait le choix de cette diffusion commerciale. Si l’édition papier est disponible, des liens vers les librairies sont proposĂ©s sur cette page. Antonia Amo SĂĄnchez IntroductionQuand le conte de fĂ©es tourne au cauchemar Entretien avec JerĂłnimo LĂłpez Mozo autour de La bella durmiente Texte dramatique Bibliographie Dans La belle au bois dormant / La bella durmiente, JerĂłnimo LĂłpez Mozo offre une version pour le moins iconoclaste de quelques-uns des contes de Perrault et des frĂšres Grimm. En pleine crise Ɠdipienne, Francis, un jeune adolescent otage d'une Ă©ducation sexuelle qui cache l'essentiel et idĂ©alise l'amour, est confrontĂ© avec effroi, Ă  la rĂ©alitĂ© de la sexualitĂ© adulte. Il s’engouffre ainsi dans les sous-bois d’un univers phantasmatique qui convoque les paysages et les personnages hybrides les plus terrifiants et Ă©nigmatiques de Marx Ernst. Depuis sa premiĂšre piĂšce, Ă©crite en 1964, Los novios o la teorĂ­a de los nĂșmeros combinatorios, jusqu’à ses derniĂšres piĂšces, La bella durmiente, JosĂ© Barbacana et Nada nuevo bajo el sol 2015, JerĂłnimo LĂłpez Mozo n’a cessĂ© d’enrichir son parcours d’auteur. Son Ɠuvre compte 150 titres, principalement des piĂšces, mais aussi des essais et un roman. Auteur espagnol nĂ© en 1942, membre de la gĂ©nĂ©ration du Nuevo Teatro español. Depuis sa premiĂšre piĂšce, Ă©crite en 1964, Los novios o la teorĂ­a de los nĂșmeros combinatorios, jusqu'Ă  ses derniĂšres piĂšces, La bella durmiente, JosĂ© Barbacana et Nada nuevo bajo el sol 2015, JerĂłnimo LĂłpez Mozo n’a cessĂ© d’enrichir son parcours d’auteur. Actuellement, forte de prĂšs de 150 titres, son Ɠuvre compte principalement des piĂšces, mais aussi des essais et un roman. Elle a Ă©tĂ© traduite dans plusieurs langues et rĂ©compensĂ©e par de nombreux prix, comme le prestigieux "Premio Nacional de Literatura DramĂĄtica". Francis Bezler Traducteur Ancien professeur et directeur du dĂ©partement d'espagnol Ă  l'universitĂ© de Strasbourg. Lire Acheter Mots clĂ©s Disciplines ThĂšmes Temps de lecture 18 minutesDe Charles Perrault Il Ă©tait une fois un roi et une reine qui Ă©taient trĂšs tristes de n’avoir pas d’enfants. Ils rencontrĂšrent tous les mĂ©decins et les magiciens du monde. Et finalement la reine attendit un bĂ©bĂ© et accoucha d’une fille. À son baptĂȘme, on donna pour marraines Ă  la petite princesse toutes les fĂ©es qu’on pĂ»t trouver dans le pays il s’en trouva sept, afin que chacune d’elles lui fit un don, comme c’était la coutume des fĂ©es en ce temps-lĂ , et que la princesse eĂ»t par ce moyen toutes les perfections imaginables. AprĂšs les cĂ©rĂ©monies du baptĂȘme, toute la compagnie revint au palais du roi oĂč il y avait un grand festin pour les fĂ©es. On mit devant chacune d’elles un couvert magnifique, avec un Ă©tui d’or massif oĂč il y avait une cuillĂšre, une fourchette, et un couteau de fin or, garni de diamants et de rubis. Mais comme chacun prenait sa place Ă  table, on vit entrer une vieille fĂ©e, qu’on n’avait pas invitĂ©, parce qu’il y avait plus de cinquante ans qu’elle n’était sortie de sa tour, et qu’on la croyait morte ou enchantĂ©e. Le roi lui fit donner un couvert ; mais il ne pu lui donner un Ă©tui d’or massif comme aux autres, parce que l’on n’en avait fait faire que sept pour les sept fĂ©es. La vieille crut qu’on la mĂ©prisait, et grommela quelques menaces entre ses dents. Une des jeunes fĂ©es, qui se trouva auprĂšs d’elle l’entendit ; et jugeant qu’elle pourrait donner quelque mauvais don Ă  la petite princesse, alla, dĂšs qu’on fut sorti de table se cacher derriĂšre la tapisserie afin de parler la derniĂšre, et de pouvoir rĂ©parer, autant qu’il lui serait possible, le mal que la vieille aurait fait. Cependant les fĂ©es commencĂšrent Ă  faire leurs dons Ă  la princesse. La plus jeune lui donna pour don qu’elle serait la plus belle personne du monde ; celle d’aprĂšs, qu’elle aurait de l’esprit comme un ange ; la troisiĂšme, qu’elle aurait une grĂące admirable Ă  tout ce qu’elle ferait ; la quatriĂšme, qu’elle danserait parfaitement bien ; la cinquiĂšme, qu’elle chanterait comme un rossignol ; la sixiĂšme, qu’elle jouerait de toutes sortes d’instruments Ă  la perfection. Le tour de la vieille fĂ©e Ă©tant venu, elle dit, en branlant la tĂȘte encore plus de dĂ©pit que de vieillesse, que la princesse se percerait la main d’un fuseau, et qu’elle en mourrait. Ce terrible don fit frĂ©mir toute la compagnie, et il n’y eĂ»t personne qui ne pleurĂąt face Ă  cette horrible prĂ©diction. Dans ce moment la jeune fĂ©e sortit de derriĂšre la tapisserie, et dit tout haut ces paroles — Rassurez-vous, roi et reine, votre fille n’en mourra pas ; il est vrai que je n’ai pas assez de puissance pour dĂ©faire entiĂšrement ce que cette vieille fĂ©e a fait. La princesse se percera la main d’un fuseau ; mais au lieu d’en mourir, elle tombera seulement dans un profond sommeil qui durera cent ans, au bout desquels le fils d’un roi viendra la rĂ©veiller. Le roi, pour tĂącher d’éviter le malheur annoncĂ© par la vieille, fit publier aussitĂŽt un Ă©dit, par lequel il dĂ©fendait Ă  toutes personnes de filer au fuseau, ni d’avoir des fuseaux chez soi, sur peine de la vie. Au bout de quinze ou seize ans, alors que le roi et la reine Ă©taient partis en voyage, la jeune princesse s’amusait Ă  courir un jour dans le chĂąteau, et montant de chambre en chambre, elle arriva jusqu’au haut d’un donjon dans une petite piĂšce, oĂč une bonne vieille Ă©tait lĂ  toute seule Ă  filer sa quenouille. Cette bonne femme n’avait pas entendu parler de l’interdiction que le roi avait faites de filer au fuseau. — Que faites-vous lĂ , ma bonne femme ? dit la princesse. — Je file, ma belle enfant, lui rĂ©pondit la vieille qui ne la connaissait pas. — Ah ! que cela est joli, reprit la princesse, comment faites-vous ? Donnez-le-moi que je voie si j’en ferais bien autant. Elle n’eut pas plus tĂŽt pris le fuseau, que comme elle Ă©tait nerveuse, un peu Ă©tourdie, et que la prĂ©diction des fĂ©es l’ordonnait ainsi, elle s’en perça la main, et tomba Ă©vanouie. La bonne vieille, bien embarrassĂ©e, cria au secours on vint de tous les cĂŽtĂ©s, on jeta de l’eau au visage de la princesse, on la dĂ©vĂȘtue, on lui frappa dans les mains, on lui frotta les tempes avec de l’eau de la reine de Hongrie ; mais rien ne la faisait revenir. Alors le roi, qui Ă©tait montĂ© au bruit, se souvint de la prĂ©diction des fĂ©es, et jugeant bien qu’il fallait que cela arrivĂąt, puisque les fĂ©es l’avaient dit, fit mettre la princesse dans le plus bel appartement du palais, sur un lit en broderie d’or et d’argent. On eĂ»t dit un ange, tant elle Ă©tait belle ; car son Ă©vanouissement n’avait pas ĂŽtĂ© les couleurs vives de son teint ses joues Ă©taient incarnates, et ses lĂšvres comme du corail ; elle avait seulement les yeux fermĂ©s, mais on l’entendait respirer doucement, ce qui faisait voir qu’elle n’était pas morte. Le roi ordonna qu’on la laissĂąt dormir en repos, jusqu’à ce que son heure de se rĂ©veiller fĂ»t venue. La bonne fĂ©e qui lui avait sauvĂ© la vie en la condamnant Ă  dormir cent ans, Ă©tait dans le royaume de Mataquin, Ă  douze mille lieues de lĂ , lorsque l’accident arriva Ă  la princesse ; mais elle en fut avertie en un instant par un petit nain, qui avait des bottes de sept lieues c’était des bottes avec lesquelles on faisait sept lieues d’une seule enjambĂ©e. La fĂ©e partit aussitĂŽt, et on la vit au bout d’une heure arriver dans un chariot de feu, traĂźnĂ© par des dragons. Le roi alla la saluer Ă  la descente du chariot. Elle approuva tout ce qu’il avait fait ; mais comme elle Ă©tait trĂšs prĂ©voyante, elle pensa que quand la princesse viendrait Ă  se rĂ©veiller, elle serait bien embarrassĂ©e et toute seule dans ce vieux chĂąteau voici ce qu’elle fit. Elle toucha de sa baguette tout ce qui Ă©tait dans ce chĂąteau hors le roi et la reine, gouvernantes, filles d’honneur, femmes de chambre, gentilshommes, officiers, maĂźtres d’hĂŽtel, cuisiniers, marmitons, galopins, gardes, suisses, pages, valets de pied ; elle toucha aussi tous les chevaux qui Ă©taient dans les Ă©curies, avec les palefreniers, les gros chiens de bassecour, et la petite Pouffe, petite chienne de la princesse, qui Ă©tait auprĂšs d’elle sur son lit. DĂšs qu’elle les eut touchĂ©s, ils s’endormirent tous, pour ne se rĂ©veiller qu’en mĂȘme temps que leur maĂźtresse, afin d’ĂȘtre tout prĂȘts Ă  la servir quand elle en aurait besoin. Les broches mĂȘmes, qui Ă©taient au feu, toutes pleines de perdrix et de faisans, s’endormirent, et le feu aussi. Tout cela se fit en un moment ; les fĂ©es n’étaient pas longues Ă  leur besogne. Alors le roi et la reine, aprĂšs avoir baisĂ© leur chĂšre enfant sans qu’elle s’éveillĂąt, sortirent du chĂąteau, et firent publier des dĂ©fenses Ă  qui que ce soit d’en approcher. Ces dĂ©fenses n’étaient pas nĂ©cessaires ; car il poussa, en un quart d’heure, tout autour du parc, une si grande quantitĂ© de grands arbres et de petits, de ronces et d’épines entrelacĂ©es les unes dans les autres, que bĂȘte ni homme n’y aurait pu passer ; en sorte qu’on ne voyait plus que le haut des tours du chĂąteau, encore Ă  condition d’ĂȘtre bien loin. On ne douta point que la fĂ©e n’eĂ»t fait lĂ  encore un tour de son mĂ©tier, afin que la princesse, pendant qu’elle dormirait, n’eĂ»t rien Ă  craindre des curieux. Au bout de cent ans, le fils du roi qui rĂ©gnait alors, et qui Ă©tait d’une autre famille que la princesse endormie, Ă©tant allĂ© Ă  la chasse de ce cĂŽtĂ©-lĂ , demanda ce que c’était que des tours qu’il voyait au-dessus d’un grand bois fort Ă©pais. Chacun lui rĂ©pondit selon qu’il en avait entendu parler. Les uns disaient que c’était un vieux chĂąteau oĂč il revenait des esprits ; les autres, que tous les sorciers de la contrĂ©e y faisaient leur sabbat. La plus commune opinion Ă©tait qu’un ogre y demeurait, et que lĂ  il emportait tous les enfants qu’il pouvait attraper, pour les manger Ă  son aise, et sans qu’on le pĂ»t suivre, ayant seul le pouvoir de se faire un passage au travers du bois. Le prince ne savait qu’en croire, lorsqu’un vieux paysan prit la parole, et lui dit — Mon prince, il y a plus de cinquante ans que j’ai ouĂŻ dire Ă  mon pĂšre qu’il y avait dans ce chĂąteau une princesse, la plus belle qu’on eĂ»t su voir ; qu’elle y devait dormir cent ans et qu’elle serait rĂ©veillĂ©e par le fils d’un roi, Ă  qui elle Ă©tait rĂ©servĂ©e. Le jeune prince, Ă  ce discours, se sentit tout de feu ; il crut sans balancer qu’il mettrait fin Ă  une si belle aventure ; et poussĂ© par l’amour et par la gloire, il rĂ©solut de voir sur-le-champ ce qui en Ă©tait. À peine s’avança-t-il vers le bois, que tous ces grands arbres, ces ronces et ces Ă©pines s’écartĂšrent d’elles-mĂȘmes pour le laisser passer. Il marcha vers le chĂąteau, qu’il voyait au bout d’une grande avenue oĂč il entra ; et, ce qui le surprit un peu, il vit que personne de ses gens n’avait pas pu le suivre, parce que les arbres s’étaient rapprochĂ©s dĂšs qu’il avait Ă©tĂ© passĂ©. Il ne laissa pas de continuer son chemin un prince jeune et amoureux est toujours vaillant. Il entra dans une grande avant-cour oĂč tout ce qu’il vit d’abord Ă©tait capable de le glacer de crainte. C’était un silence affreux l’image de la mort s’y prĂ©sentait partout, et ce n’était que des corps Ă©tendus d’hommes et d’animaux, qui paraissaient morts. Il reconnut pourtant bien, au nez bourgeonnĂ© et Ă  la face vermeille des suisses, qu’ils n’étaient qu’endormis, et leurs tasses oĂč il y avait encore quelques gouttes de vin, montraient assez qu’ils s’étaient endormis en buvant. Il passa une grande cour pavĂ©e de marbre ; il monta l’escalier, il entra dans la salle des gardes qui Ă©taient rangĂ©s en haie, la carabine sur l’épaule, et ronflants de leur mieux. Il traversa plusieurs chambres pleines de gentilshommes et de dames, dormant tous, les uns debout, les autres assis. Il entra dans une chambre toute dorĂ©e, et il vit sur un lit, dont les rideaux Ă©taient ouverts de tous cĂŽtĂ©s, le plus beau spectacle qu’il eĂ»t jamais vu une princesse qui paraissait avoir quinze ou seize ans, et dont l’éclat resplendissant avait quelque chose de lumineux et de divin. Il s’approcha en tremblant et en admirant et se mit Ă  genoux auprĂšs d’elle. Alors, comme la fin de l’enchantement Ă©tait venue, la princesse s’éveilla ; et le regardant avec des yeux plus tendres qu’une premiĂšre vue ne semblait le permettre — Est-ce vous, mon prince ? lui dit-elle, vous vous ĂȘtes bien fait attendre. Le prince, charmĂ© de ces paroles, et plus encore de la maniĂšre dont elles Ă©taient dites, ne savait comment lui tĂ©moigner sa joie et sa reconnaissance ; il l’assura qu’il l’aimait plus que lui-mĂȘme. Ses discours Ă©taient maladroits ; peu d’éloquence, beaucoup d’amour. Il Ă©tait plus embarrassĂ© qu’elle, et l’on ne doit pas s’en Ă©tonner ; elle avait eu le temps de songer Ă  ce qu’elle aurait Ă  lui dire, car la bonne fĂ©e, pendant un si long sommeil, lui avait procurĂ© le plaisir des songes agrĂ©ables. Enfin il y avait quatre heures qu’ils se parlaient, et ils ne s’étaient pas encore dit la moitiĂ© des choses qu’ils avaient Ă  se dire. Cependant tout le palais s’était rĂ©veillĂ© avec la princesse ; chacun songeait Ă  faire sa charge, et comme ils n’étaient pas tous amoureux, ils mouraient de faim ; la dame d’honneur, pressĂ©e comme les autres, s’impatienta, et dit tout haut Ă  la princesse que la viande Ă©tait servie. Le prince aida la princesse Ă  se lever ; elle Ă©tait tout habillĂ©e et fort magnifiquement, mais il se garda bien de lui dire qu’elle Ă©tait habillĂ©e comme sa Grand-mĂšre, et qu’elle avait un collet montĂ© ; elle n’en Ă©tait pas moins belle. Ils passĂšrent dans un salon de miroirs, et y soupĂšrent, servis par les officiers de la princesse. Les violons et les hautbois jouĂšrent de vieilles piĂšces, mais excellentes, quoiqu’il y eĂ»t prĂšs de cent ans qu’on ne les jouĂąt plus ; et aprĂšs souper, sans perdre de temps, le grand aumĂŽnier les maria dans la chapelle du chĂąteau, et la dame d’honneur leur tira le rideau ils dormirent peu, la princesse n’en avait pas grand besoin, et le prince la quitta dĂšs le matin pour retourner Ă  la ville, oĂč son pĂšre devait ĂȘtre en peine de lui. Le prince lui dit qu’en chassant il s’était perdu dans la forĂȘt, et qu’il avait couchĂ© dans la hutte d’un charbonnier, qui lui avait fait manger du pain noir et du fromage. Le roi son pĂšre, qui Ă©tait un bonhomme, le crut ; mais sa mĂšre n’en fut pas bien persuadĂ©e, et voyant qu’il allait presque tous les jours Ă  la chasse, et qu’il avait toujours une raison en main pour s’excuser, quand il avait couchĂ© deux ou trois nuits dehors, elle ne douta plus qu’il n’eĂ»t quelque amourette ; car il vĂ©cut avec la princesse plus de deux ans entiers, et en eut deux enfants, dont le premier, qui fut une fille, fut nommĂ©e Aurore, et le second un fils qu’on nomma Jour, parce qu’il paraissait encore plus beau que sa sƓur. La reine essaya mainte fois de le faire parler; mais il n’osait jamais lui confier Ă  son secret En effet il la craignait autant qu’il l’aimait, car elle Ă©tait de race des ogres, et le roi ne l’avait Ă©pousĂ©e qu’à cause de ses grands biens. On disait mĂȘme tout bas Ă  la cour qu’elle avait les inclinations des ogres et qu’en voyant passer de petits enfants, elle avait toutes les peines du monde Ă  se retenir de se jeter sur eux pour les dĂ©vorer; ainsi le prince ne voulut jamais rien dire. Mais quand le roi fut mort, ce qui arriva au bout de deux ans, et qu’il se vit le maĂźtre, il dĂ©clara publiquement son mariage, et alla en grande cĂ©rĂ©monie quĂ©rir la reine sa femme dans son chĂąteau. On lui fit une entrĂ©e magnifique dans la capitale, oĂč elle entra accompagnĂ©e de ses deux enfants. Quelque temps aprĂšs le roi alla faire la guerre Ă  l’empereur Cantalabutte son voisin. Il laissa la rĂ©gence du royaume Ă  la reine sa mĂšre, et lui recommanda fort sa femme et ses enfants il devait ĂȘtre Ă  la guerre tout l’étĂ©, et dĂšs qu’il fut parti, la reine mĂšre envoya sa bru et ses enfants Ă  une maison de campagne dans les bois, pour pouvoir plus aisĂ©ment assouvir son horrible appĂ©tit. Elle y alla quelques jours aprĂšs, et dit un soir Ă  son maĂźtre d’hĂŽtel — Je veux manger demain Ă  mon dĂźner la petite Aurore. — Ah ! madame, dit le maĂźtre d’hĂŽtel
 — Je le veux, dit la reine et elle le dit d’un ton d’ogresse qui a envie de manger de la chair fraĂźche, et je veux la manger Ă  la sauce Robert. Ce pauvre homme voyant bien qu’il ne fallait pas se jouer Ă  une ogresse, prit son grand couteau, et monta Ă  la chambre de la petite Aurore elle avait pour lors quatre ans et vint en sautant et en riant se jeter Ă  son cou, et lui demander un bonbon. Il se mit Ă  pleurer le couteau lui tomba des mains, et il alla dans la basse-cour couper la gorge Ă  un petit agneau, et lui fit une si bonne sauce, que sa maĂźtresse l’assura qu’elle n’avait jamais rien mangĂ© de si bon. Il avait emportĂ© en mĂȘme temps la petite Aurore, et l’avait donnĂ©e Ă  sa femme, pour la cacher dans le logement qu’elle avait au fond de la basse-cour. Huit jours aprĂšs, la mĂ©chante reine dit Ă  son maĂźtre d’hĂŽtel — Je veux manger Ă  mon souper le petit Jour. Il ne rĂ©pliqua pas, rĂ©solu Ă  la tromper comme l’autre fois ; il alla chercher le petit Jour, et le trouva avec un petit fleuret Ă  la main, dont il croisait le fer avec un gros singe ; il n’avait pourtant que trois ans. Il le porta Ă  sa femme qui le cacha avec la petite Aurore, et donna Ă  la place du petit Jour un petit chevreau fort tendre, que l’ogresse trouva admirablement bon. Cela Ă©tait fort bien allĂ© jusque-lĂ  ; mais un soir cette mĂ©chante reine dit au maĂźtre d’hĂŽtel — Je veux manger la reine Ă  la mĂȘme sauce que ses enfants. Ce fut alors que le pauvre maĂźtre d’hĂŽtel dĂ©sespĂ©ra de la pouvoir encore tromper. La jeune reine avait vingt ans passĂ©s, sans compter les cent ans qu’elle avait dormi sa peau Ă©tait un peu dure, quoique belle et blanche ; et le moyen de trouver, dans la mĂ©nagerie, une bĂȘte aussi dure que cela ? Il prit la rĂ©solution, pour sauver sa vie, de couper la gorge Ă  la reine, et monta dans sa chambre, dans l’intention de ne pas perdre plus de temps ; S’étant convaincu, il entra, le poignard Ă  la main, dans la chambre de la jeune reine. Il ne voulut pourtant point la surprendre et il lui dit avec beaucoup de respect l’ordre qu’il avait reçu de la reine mĂšre. — Faites votre devoir, lui dit-elle, en lui tendant le col, exĂ©cutez l’ordre qu’on vous a donnĂ© ; j’irai revoir mes enfants, mes pauvres enfants que j’ai tant aimĂ©s. Elle les croyait morts, depuis qu’on les avait enlevĂ©s sans lui rien dire. — Non, non, madame, lui rĂ©pondit le pauvre maĂźtre d’hĂŽtel tout attendri, vous ne mourrez point, et vous allez tout de suite revoir vos enfants ; mais ce sera chez moi oĂč je les ai cachĂ©s, et je tromperai encore la reine en lui faisant manger une jeune biche en votre place. Il la mena aussitĂŽt Ă  sa chambre, et la laissant embrasser ses enfants et pleurer avec eux, il alla accommoder une biche, que la reine mangea Ă  son souper, avec le mĂȘme appĂ©tit que si c’eĂ»t Ă©tĂ© la jeune reine ; elle Ă©tait bien contente de sa cruautĂ©, et elle se prĂ©parait Ă  dire au roi, Ă  son retour, que les loups enragĂ©s avaient mangĂ© la reine sa femme et ses deux enfants. Un soir qu’elle rĂŽdait Ă  son ordinaire dans les cours et basses-cours du chĂąteau Ă  la recherche de quelque viande fraĂźche, elle entendit dans une salle basse le petit Jour qui pleurait, parce que la reine sa mĂšre le grondait, Ă  cause qu’il avait Ă©tĂ© mĂ©chant ; et elle entendit aussi la petite Aurore qui demandait pardon pour son frĂšre. L’ogresse reconnut la voix de la reine et de ses enfants, et furieuse d’avoir Ă©tĂ© trompĂ©e, elle commanda, dĂšs le lendemain au matin, avec une voix Ă©pouvantable qui faisait trembler tout le monde, qu’on apportĂąt au milieu de la cour une grande cuve, qu’elle fit remplir de crapauds, de vipĂšres, de couleuvres et de serpents, pour y faire jeter la reine et ses enfants, le maĂźtre d’hĂŽtel, sa femme et sa servante elle avait donnĂ© l’ordre de les amener les mains liĂ©es derriĂšre le dos. Ils Ă©taient lĂ , et les bourreaux se prĂ©paraient Ă  les jeter dans la cuve, lorsque le roi, qu’on n’attendait pas si tĂŽt, entra dans la cour Ă  cheval ; il demanda tout Ă©tonnĂ© ce que voulait dire cet horrible spectacle. Personne n’osait l’en instruire, quand l’ogresse, enragĂ©e de voir ce qu’elle voyait, se jeta elle-mĂȘme la tĂȘte la premiĂšre dans la cuve, et fut dĂ©vorĂ©e en un instant par les vilaines bĂȘtes qu’elle y avait fait mettre. Le roi en fut triste malgrĂ© tout elle Ă©tait sa mĂšre ; mais il s’en consola bientĂŽt avec sa belle femme et ses enfants.

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